Manifeste pour sortir de la dépendance au pétrole : la parole est aux citoyens

Mots-clé : Manifeste pour sortir de la dépendance au pétrole, dépendance au pétrole, politique énergétique

Photo de Flcelloguy – Flickr

Quelque 28 scientifiques, écologistes et politiciens ont lancé lundi un Manifeste pour répliquer aux partisans de l'exploitation du pétrole au Québec qui encourageaient, il y a une dizaine de jours, le gouvernement Marois à aller de l'avant avec l'exploitation des hydrocarbures. 

En moins d'une journée, les citoyens ont été nombreux à endosser aussi  Le « Manifeste pour sortir de la dépendance au pétrole ». Le document   a recueilli depuis sa diffusion près de  3000 signatures, et le chiffre ne cesse de grimper. Un véritable succès qui démontre une volonté forte de la part des citoyens de s’affranchir du pétrole.

« Le manifeste pro-pétrole est à caractère idéologique. Il n’y a pas de preuves scientifiques, pas de chiffres concrets. Si on avait pas réagi, c’est comme si on était d’accord », déclare Kim Cornelissen, consultante en développement régional et pays nordiques, une des 28 signataires à l’origine du Manifeste.Reprenant point par point les différents arguments du Manifeste pour tirer collectivement profit du pétrole,  le nouveau manifeste critique surtout  l’idée selon laquelle l’exploration et l’exploitation pétrolière au Québec permettra de diminuer la dette et favorisera la situation économique au Québec.

« Il n’est pas possible de développer en même temps les énergies renouvelables et le pétrole », affirme Kim Cornelissen. Les auteurs demandent, entre autres, une étude environnementale stratégique sur l’ensemble de la filière des hydrocarbures, une nouvelle politique énergétique, plus réaliste et des audiences publiques sous forme de BAPE pour prendre en considération l’avis des citoyens.  

« Cette lutte est sensible, car nous sommes tous consommateurs de pétrole. Nos trois grands partis politiques sont pro-pétrole, mais je pense que ce Manifeste pourra avoir un poids politique. […] C’est quand la population au Québec se met ensemble que les choses bougent » a ajouté Mme Cornelissen en faisant référence à la mobilisation de la population lors du combat contre le gaz de schiste.
 

Source: GaïaPresse