Des citoyens de la MRC de Roussillon réclament des corridors forestiers, aquatiques et cyclables

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Par Gina Philie


Photo tirée de la présentation de S.O.S. Fôret Fernand Séguin

Considéré comme une banlieue sud de Montréal, le territoire de la MRC de Roussillon doit offrir un nombre grandissant de corridors forestiers, aquatiques et cyclables, ont réclamé plus d’une centaine de citoyens lors des trois consultations publiques portant sur le schéma d’aménagement qui doit être conforme au Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD).

 

Aires protégées insuffisantes

Plusieurs groupes environnementaux et citoyens, dont Dr.Philippe Blais, président du Conseil régional de l’environnement de la Montérégie (CREM), ont demandé des précisions sur les divers plans territoriaux du schéma d’aménagement de la MRC de Roussillon.

Selon le porte-parole du CREM, le document présente des lacunes potentielles concernant la conservation ainsi que la protection des boisés et des cours d’eau dans les secteurs de La Prairie, Saint-Mathieu, Delson, Saint-Philippe, Châteauguay et Léry. Ces propos, envers ce dernier secteur, sont massivement appuyés par 1219 mémoires envoyés à la MRC de Roussillon via le site internet www.Corridor vert.com.

De façon récurrente, les intervenants environnementalistes demandent à la MRC de Roussillon de se positionner clairement afin d’atteindre l’objectif de 17% d’aires protégées du PMAD. Ceci devrait permettre de réaliser leur partie de la trame verte et bleue du Grand Montréal, en plus de conserver leurs deux boisés d’intérêt métropolitain (Brossard-La Prairie et Châteauguay-Léry).  

La directrice du Service de l’aménagement,  Lyne Dansereau, a spécifié que seulement 8% du territoire est considéré en aire protégée actuellement sur le territoire de la MRC de Roussillon, si les milieux aquatiques sont exclus.

 

Clarifier la vocation du boisé de la commune Est

Le boisé de la commune Est situé à La Prairie, au sud-est de l’autoroute 30 et de la route 104, est un bel exemple de la nécessité de clarifier la vocation d’une partie du territoire.

Le développement près de ce tronçon de l’autoroute est limité et les inventaires écologiques n’ont pas été mis à jour depuis ceux faits parCanards illimités. Aussi, il a été noté que l’entente récente entre les propriétaires, la ZIP-Ville Marie, la CREM, la Vigile verte et la Ville de La Prairie n’a pas été considérée dans les modifications du schéma d’aménagement datant du 30 octobre 2013.

En effet, ce boisé est identifié différemment sur les plans 11, 15 et 19 du schéma d’aménagement comme étant soit un boisé, soit un marécage et encore une zone agricole mixte. Cette dernière zone étant une des trois descriptions du territoire agricole caractérisé suite au Plan de développement de la zone agricole (PDZA) de la MRC de Roussillon. 

En contraste, après une vérification sur le terrain par l’organisme de conservation Vigile verte, ce boisé est décrit sur leur site internet comme étant d’une «pauvreté écosystémique relative et uniforme…de faible intérêt agronomique dans son ensemble».  

D’ailleurs,  cet organisme stipule que «la conservation de secteurs stratégiques de ce boisé est néanmoins essentielle pour éventuellement compléter un corridor naturel de connectivité». 

 

Quatre saisons de vélo

Quant au groupe Vélo d’hiver –Montréal représenté par Ronald Houde de Candiac, il a présenté un résumé du mémoire qui a été soumis à la MRC.

Ce groupe préconise l’utilisation du vélo tout au long de l’année, spécifiant que la technologie existe maintenant pour bien circuler sur des pistes cyclables de neige tapée.

De plus, M. Houde et un autre citoyen ont suggéré de prévoir un réseau cyclable pour joindre le pont Mercier, car une piste cyclable est projetée sur cette infrastructure. La préfète de la MRC de Roussillon, Nathalie Simon, a spécifié que le tronçon manquant est en territoire autochtone. Donc, il devra y avoir discussions avec le conseil de bande de Kahnawake. 

 

Source: GaïaPresse

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