Le développement durable, grand absent du Livre blanc pour la jeunesse

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C’est avec déception qu’ENvironnement JEUnesse (ENJEU) et le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) ont accueilli le Livre blanc sur la politique québécoise de la jeunesse déposé aujourd’hui par la première ministre Pauline Marois et son adjoint parlementaire à la jeunesse et député de Laval-des-Rapides, Léo-Bureau-Blouin.

ENJEU et le RNCREQ sont stupéfaits de ne pas voir apparaître au Livre blanc ni l’éducation relative à l’environnement ni les principes de développement durable, auxquels le gouvernement du Québec est d’ailleurs assujetti selon la Loi sur le développement durable, adoptée à l’unanimité en 2006. Ces principes devraient teinter toutes les politiques du gouvernement et s’appliquer de manière transversale à l’ensemble de ses actions, incluant une stratégie aussi importante que celle pour la jeunesse.

Lors des consultations Destination 2030 qui ont mené au dépôt du Livre blanc, plusieurs jeunes ont exprimé leur intérêt pour le développement durable, la protection de l’environnement et la prévention pour assurer un avenir sain aux générations présentes et futures.

« L’éducation relative à l’environnement, qui vise à outiller les jeunes afin qu’ils passent à l’action pour préserver leur milieu de vie, est une dimension essentielle de l’implication citoyenne et influence directement la vivacité que peut avoir la jeune génération dans la sphère publique, pense Jérôme Normand, directeur d’ENJEU. Il est consternant de constater que le gouvernement n’y est pas plus sensible. Nous profiterons de la commission parlementaire à venir pour réitérer l’importance pour les jeunes, mais pour la société en entier également, de faire plus de place à l’éducation relative à l’environnement et au développement durable en milieu scolaire comme auprès des jeunes professionnels. »

Pour le RNCREQ, dont plusieurs membres réalisent des projets auprès de la jeunesse, le développement durable doit être vu comme une opportunité, un prétexte, pour mettre en action des jeunes en processus d’insertion sociale et en entreprenariat. « Le livre blanc présente une belle philosophie, mais il ne cherche pas à prendre appui sur l’engagement et la mobilisation des jeunes envers le développement durable, une condition pourtant essentielle à la réussite du virage vert que souhaite entreprendre le Québec », précise Philippe Bourke, directeur général du RNCREQ.

 

Source: RNCREQ

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