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| Photo de wandy007 – FreeDigitalPhotos |
Le 30 janvier dernier, Mine Arnaud a annoncé son intention d’amorcer la création d’un comité consultatif et de suivi pour son projet. Selon nous, ce comité ne peut être pris au sérieux, non seulement parce qu’il est beaucoup trop prématuré (avant le rapport du BAPE et avant que la population se prononce sur le projet par référendum), mais aussi parce qu’il manque une partie essentielle des intervenants du milieu : aucun groupe associé à une contestation sérieuse du projet Mine Arnaud n’a été invité à participer à ce comité. Cela nous donne la perception qu’il ne sera pas indépendant et ne représentera pas une partie importante de la population. Nous percevons que les gens « choisis » par Mine Arnaud « pensent » comme Mine Arnaud.
Pourtant, depuis trois ans, nos comités citoyens ont participé à l’amélioration du projet en posant plusieurs centaines de questions au promoteur. Nous croyions que nous étions partie prenante. L’acceptabilité sociale du projet est encore très loin d'être atteinte (70% inquiets face au projet). Pour ce faire nous demandons un référendum afin que toute la population puisse participer à la décision parce que c’est elle qui subira les principaux impacts du projet. Pour nous, l’acceptabilité sociale inclut la transparence, dont l’opinion des groupes qui pensent autrement. N’oublions pas que l’évaluation environnementale fédérale est loin d’être complétée puisque l’Agence canadienne vient de transmettre 37 pages de questions à Mine Arnaud… questions pour lesquelles aucune réponse n'a encore été fournie par Mine Arnaud.
Conformément à la Loi sur les Mines, Mine Arnaud est obligée de faire un comité consultatif et de suivi : ce n’est pas une nouvelle. Ce qui serait une bonne nouvelle, ce serait qu’il soit indépendant et autonome, en particulier financièrement et techniquement. Ce type de comité préconisé par Mine Arnaud est un comité traditionnel. Il ne donnera probablement pas de résultats, parce qu’il ne sera qu’une courroie de transmission de l’information entre la compagnie et le milieu. Est-ce que le milieu veut cela? Ou bien est-ce ce que Mine Arnaud veut?
Source: groupes citoyens de Sept-Îles
