Programme d’efficacité énergétique de l’UQAM : deux mille tonnes de GES en moins

0
Le pavillon Président-Kennedy du Complexe des sciences Pierre-Dansereau. Photo: Nathalie St-Pierre

L'ensemble des bâtiments de l'UQAM consomment pour plus de huit millions de dollars en énergie chaque année, nous apprend Patrick Dionne, directeur de la gestion de l'énergie au Service des immeubles et de l'équipement (SIE). «La première phase de notre programme d'efficacité énergétique, au campus central, s'est déroulée de 2006 à 2010 et nous a permis de réaliser des économies annuelles de l'ordre de 675 000 dollars, affirme Patrick Dionne. La deuxième phase, amorcée en 2012 et qui s'échelonnera jusqu'en 2016, vise le Complexe des sciences Pierre-Dansereau. Nous prévoyons des économies annuelles d'environ 650 000 dollars.»

Le premier défi pour Patrick Dionne et son équipe est d'atteindre leurs objectifs d'efficacité énergétique sans affecter le confort des usagers de l'UQAM. «Les économies d'énergie et de coûts sont d'abord réalisées dans les salles mécaniques, précise-t-il. Nous modernisons les équipements de chauffage, de ventilation et de climatisation, de même que les systèmes de contrôle. Cela nous permet de récupérer de la chaleur, de réduire la consommation en eau chaude, ou encore d'arrêter certains systèmes à certains moments afin de diminuer la température ambiante selon les horaires d'occupation des différents pavillons.»

Plus de 99 % de la consommation en énergie de l'UQAM est répartie entre deux sources: l'électricité (78,4 %) et le gaz naturel (21,6 %). Ce dernier est utilisé, entre autres, pour chauffer l'air des laboratoires. La maintenance énergétique de ces derniers exige une attention particulière, notamment en matière d'aération. «Dans une salle de classe normale, ou dans un bureau, on peut changer l'air environ 5 fois par heure, tandis que dans un laboratoire, on le fait entre 10 et 15 fois par heure. Lorsqu'il fait -20 degrés Celsius en hiver, il faut réchauffer cet air-là et ce sont des coûts additionnels qui se chiffrent en centaines de milliers de dollars. Voilà pourquoi il faut une stratégie énergétique.»

 

Une mission éducative

Le développement durable comporte trois sphères: environnementale, économique et sociale, rappelle Patrick Dionne. Le programme d'efficacité énergétique de l'UQAM permet déjà des économies de coûts. Sur le plan environnemental, il a des effets directs sur la production de gaz à effet de serre (GES) de l'UQAM. Les travaux effectués durant la phase I, celle du campus central, ont permis de réduire de 1000 à 1500 tonnes la quantité de CO2 produite par année par les systèmes énergétiques de l'université. Ceux en cours au Complexe des sciences permettront de réduire les émissions de GES de 2000 tonnes par année.

La sphère sociale se traduit par des projets d'éducation en matière de préservation et d'économie d'énergie, comme la participation du SIE au Défi énergie organisé par le Centre sportif, ou encore l'accueil d'un stagiaire en sciences de l'environnement qui désirait travailler avec un ingénieur pour voir comment se déploie un programme d'efficacité énergétique dans une institution d'enseignement comme l'UQAM.

La campagne de sensibilisation Ferme ta hotte! menée en 2011 par le SIE s'inscrivait aussi dans cette visée éducative. «Il y a 273 hottes à l'UQAM et chacune coûte plus de 5 000 $ à faire fonctionner annuellement, en plus d'émettre 16 tonnes de CO2, explique Patrick Dionne. En respectant, bien sûr, les règles de sécurité en laboratoire, le fait de limiter autant que possible le temps pendant lequel la porte de la hotte est ouverte engendre des économies importantes qui peuvent atteindre 1250 $ par hotte annuellement.»

Les autocollants apposés sur les interrupteurs afin d'inciter les gens à éteindre les lumières lorsqu'ils quittent un local font également partie de ces initiatives soutenues par le directeur de l'énergie afin de sensibiliser la communauté universitaire à l'importance de réduire les coûts énergétiques. «Si certains membres de la communauté appliquent à la maison certains principes appris au travail, nous aurons atteint nos objectifs en matière d'éducation», conclut Patrick Dionne.

 

Source: UQAM

Partager.

Répondre