Un nouveau rapport du GIEC démontre que le monde n’est pas préparé à faire face aux dangers des changements climatiques

0
Photo de André Cotte – Flickr

Greenpeace a pressé les dirigeants mondiaux à accélérer la transition vers des énergies propres et sécuritaires, alors que le Groupe d'experts de l'ONU émettait lundi un nouvel avertissement de chaos climatique menaçant. 

 
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a affirmé que les effets des changements climatiques sont déjà généralisés sur tous les continents et dans tous les océans, et qu'ils s'aggravent rapidement. Les choix à court terme détermineront la gravité de la situation à venir. 
 
« Nous marchons sur une corde raide, mais si nous agissons de façon audacieuse et diminuons la pollution climatique rapidement, alors les principales menaces à la sécurité humaine peuvent être évitées et nous pourrons protéger les systèmes océaniques, les forêts et les espèces animales. Nos actions définiront la façon dont l'histoire nous jugera. Nous questionnons donc les dirigeants mondiaux, à savoir s'ils nous appuieront », a affirmé Kaisa Kosonen de Greenpeace International. 
 
Le rapport du GIEC a établi que les changements climatiques constituent une menace croissante pour la sécurité humaine, puisqu'ils exacerbent la vulnérabilité en matière d'alimentation et d'eau, et augmentent indirectement les risques de migration et de conflits violents. 
 
« Les installations de forage pétrolier et les centrales de charbon sont des armes de destruction massive qui chargent l'atmosphère d'émissions de carbone nocives, lesquelles ne respectent pas les frontières nationales. Pour protéger notre paix et notre sécurité, nous devons les désarmer et  accélérer la transition vers des énergies propres et sécuritaires qui est déjà entamée », a expliqué Jen Maman, conseillère en matière de paix chez Greenpeace International. 
 
La question des répercussions économiques, pour lesquelles les estimations varient grandement, a également retenu l'attention. Cependant, les pertes subies par les régions vulnérables, qui ont été causées par les changements climatiques, ne peuvent être évaluées seulement en fonction du PIB. 
 
« Ne nous laissons pas distraire par les modèles économiques limités ou aveugler par le PIB mondial. Quelle valeur peut-on attribuer à la vie de 8 000 personnes laissées pour mortes ou manquantes à l'appel après le typhon Haiyan? Ou comment peut-on évaluer le coût du traumatisme des enfants arrachés des bras de leur mère en raison d'ondes de tempête? Voilà les véritables frais des changements climatiques qui devraient définir l'urgence des mesures que nous prenons », a déclaré Amalie Obusan, coordonnatrice de Greenpeace Asie du Sud-Est basée dans les Philippines. 
 
« Aujourd'hui, ce sont les victimes qui paient le prix des changements climatiques, tandis que les pollueurs sont complètement libres. Les sociétés pétrolières, charbonnières et gazières font d'immenses profits, mais ne sont pas tenues responsables des dommages qu'elles causent. Il faut que la situation change et nous sommes déterminés à y arriver. » 
 
Greenpeace demande que les gouvernements se présentent au sommet sur le climat du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon en septembre avec des offres sérieuses qui aideront à créer un système basé à 100 pour cent sur les énergies renouvelables. Les énergies solaires, éoliennes et 
autres énergies propres mettent déjà notre ancien système au défi, mais les gouvernements doivent accélérer la transition.
 
Source: Greenpeace
Partager.

Répondre