Conservation de la nature Canada débute l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan de conservation de la population de tortues géographiques de la grande région de Montréal principalement grâce à la contribution du Programme Interactions communautaires. L’archipel de Montréal, principalement le lac des Deux-Montagnes et la rivière des Mille-Îles, abrite l’une des deux plus importantes populations de tortues géographiques du Québec. L’espèce en situation précaire est un maillon important de l’écosystème où elle se trouve. De plus, la protection de son habitat contribue directement à la conservation des milieux naturels riverains, au maintien de la qualité de l’eau, à la limitation des risques d’inondation et encourage la découverte de la nature.
La tortue géographique, une espèce en situation précaire
La tortue géographique, qui doit son nom aux motifs jaunâtres sur sa carapace rappelant une carte topographique, habite les secteurs les plus peuplés et industrialisés du Québec et de l’Ontario où elle fréquente de grands plans d’eau tels que le fleuve Saint-Laurent. Elle est principalement menacée par la perte et la modification de son habitat et par la mortalité et les blessures associées aux activités nautiques. Ses sites de ponte se font de plus en plus rares à cause de la modification des berges et du développement de la villégiature qui font disparaître les zones sablonneuses à proximité de l’eau, menaçant ainsi la survie de l’espèce.
L’objectif du plan de conservation
« Le plan de conservation de la population de tortues géographiques de l’archipel de Montréal vise à identifier des actions concrètes pour protéger et améliorer les habitats de cette tortue ainsi que pour diminuer les pertes d’individus et leur dérangement. Il sera recommandé notamment d’identifier des habitats de haute priorité à protéger, de sauvegarder des sites de pontes notamment en y établissant des réserves naturelles, de sensibiliser les instances municipales au rôle de protection des rives qu’elles peuvent jouer, ou encore de sensibiliser les riverains et villégiateurs quant aux actions qui dérangent l’espèce telles que la haute vitesse des embarcations à moteur près des berges », affirme Nathalie Zinger, vice-présidente de Conservation de la nature Canada au Québec.
Pourquoi protéger la tortue géographique?
Dans les lacs et les rivières où elle habite, la tortue géographique est un maillon important du réseau alimentaire et contribue au recyclage des éléments nutritifs. Sa disparition ainsi que celle de son habitat pourraient entraîner des conséquences inattendues et imprévisibles sur le réseau alimentaire des espèces qui fréquentent le même milieu. En plus de sauvegarder la tortue géographique, la protection de son habitat contribue directement à la conservation des milieux naturels riverains, au maintien de la qualité de l’eau au sein de laquelle s’approvisionnent les municipalités et même à la limitation des risques d’inondation. Sans oublier la protection des nombreuses autres espèces qui vivent dans les milieux riverains de la grande région métropolitaine. La mise en oeuvre du plan de conservation de la tortue géographique supporte également l’atteinte des objectifs de protection des rives, du littoral et des plaines inondables visés par la Communauté métropolitaine de Montréal ainsi que ceux de la création d’une trame verte et bleue sur le territoire.
Remerciements
Conservation de la nature Canada tient à remercier l’ensemble des partenaires qui contribuent à l’élaboration et la mise en oeuvre du plan de conservation de la population de tortues géographiques de l’archipel de Montréal, soit le Programme Interactions communautaires du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec, la Fondation de la faune du Québec et le Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril du gouvernement du Canada agissant par l’entremise du ministère fédéral de l’Environnement.
Source: Conservation de la nature Canada
