Bisphenol A : la liste des soupçons s’allonge…

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Déjà interdit dans les biberons et les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans, le bisphénol A (BPA) est de nouveau pointé du doigt. 

Présent dans de nombreux objets du quotidien (tickets de caisse ou de cartes bleues, boîtes de conserve …), rappelons que le BPA, polluant industriel, est soupçonné d'agir comme un perturbateur endocrinien, c'est-à-dire d'interagir sur le fonctionnement des hormones et donc d'entraîner des effets sur la santé. 

L'exposition au BPA pourrait notamment entraîner des malformations ou des dysfonctionnements des organes reproducteurs. 

Mais, alors que les scientifiques pensaient jusqu'ici que les récepteurs des oestrogènes étaient les cibles principales du BPA, une équipe de chercheurs de l'Institut de génomique fonctionnelle et de l'Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon, dirigée par Vincent Naudet, a démontré sur un modèle animal (le poisson zèbre) qu'un autre récepteur avait une affinité 1.000 fois plus forte avec le BPA.

Ce récepteur, appelé ERRy, est un régulateur important du métabolisme et a été récemment impliqué dans le contrôle de la sécrétion d'insuline chez la souris. Dans le foie, ERRy régule l'expression des gènes de la gluconéogenèse. Il est également impliqué dans le métabolisme aux niveaux du coeur et des muscles squelettiques. De là à relier cette découverte aux soupçons portant sur le BPA en matière d'obésité ou de diabète de type 2, il n'y a qu'un pas. 

Par ailleurs, le récepteur ERRy est impliqué que dans le développement de l'oreille. Des recherches vont donc être faites pour étudier les relations entre exposition au bisphénol A et audition. 

Ainsi, les résultats de cette étude publiée le 22 avril suggèrent qu'il faut élargir les recherches sur l'impact du BPA sur la santé humaine, depuis les effets reproducteurs jusqu'aux effets métaboliques. 

Le BPA fait actuellement l'objet d'une consultation de la part de l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), en prévision de son avis sur l'évaluation des risques, dont la publication a été repoussée à fin 2014.

 

Source: TerreTV

 

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