Des douzaines d’activistes de Greenpeace arrêtés après avoir manifesté contre la première livraison de pétrole extracôtier de l’Arctique

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Photo de Bas Beentjes, Greenpeace – Tous droits résérvés

Quarante quatre militants de Greenpeace, dont des membres de l'équipage du Rainbow Warrior et des activistes se trouvant dans des canots pneumatiques, ont été détenus à Rotterdam par les autorités néerlandaises parce qu'ils tentaient d’empêcher un pétrolier russe d'amarrer en se plaçant entre le mur du quai et le navire.

Le pétrolier russe transportait les premières cargaisons de pétrole arctique vers l'Europe.

Plus tôt ce matin, quatre activistes sur des pneumatiques ont peint « No Arctic Oil » (non au pétrole arctique) en grandes lettres sur la coque du Mikhail Ulyanov, le pétrolier de 258 mètres de long.

Un deuxième navire de Greenpeace, l'Esperanza, a également pris part à la manifestation en fournissant un soutien logistique aux activistes.

Plus de 80 personnes se sont présentées pour manifester contre l'arrivée du pétrole arctique en Europe. Sept membres des « 30 de l'Arctique » ont participé, dont le capitaine du Rainbow Warrior, Peter Willcox.

Le Mikhail Ulyanov transporte les premières réserves de pétrole puisées à la plateforme Prirazlomanaya de Gazprom, laquelle est située dans la mer de Pechora, en Arctique. La plateforme controversée a été témoin d'une manifestation fortement médiatisée l'an passé qui a suscité une résistance féroce de la part des autorités russes. Celles ci ont en effet tiré des coups de semonce et ont utilisé des couteaux pour perforer les pneumatiques de Greenpeace.  

Après les affrontements, le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, a été remorqué jusqu'au port de Mourmansk et les 28 activistes ainsi que deux journalistes pigistes ont été emprisonnés pendant plus de deux mois, accusés de piraterie et de hooliganisme. Les activistes ont finalement été libérés en vertu d'une amnistie officielle. L'Arctic Sunrise demeure illégalement détenu par les autorités russes dans la ville portuaire de Mourmansk, où il se trouve depuis plus de six mois.

Patrick Bonin, responsable des campagnes Climat-Énergie et Arctique de Greenpeace Canada, souhaite nous rappeler à quel point cette situation se rapproche de celle du Canada : « Des droits d'exploration dans l'Arctique canadien ont été accordés à des sociétés pétrolières qui possèdent une feuille de route atroce pour ce qui est des déversements, soit Exxon et BP. Ceci met à risque les moyens de subsistance des communautés côtières du Nord. »

 

Source: Greenpeace

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