Les changements climatiques, une priorité confirmée par le premier ministre Couillard

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Dans son discours inaugural, le premier ministre Philippe Couillard a annoncé actions et pistes encourageantes pour le mouvement environnemental. L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) souligne notamment l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) de la filière des hydrocarbures, la poursuite de l’électrification des transports ainsi que la mise en place d’un plan d’action sur les changements climatiques.

L’ÉES sur la filière des hydrocarbures est une bonne nouvelle d’autant plus que M. Couillard affirme que son gouvernement compte aborder cette filière controversée de façon intégrée et cohérente, en lien avec les trois piliers du développement durable (économie, société, environnement). L’AQLPA demande : est-ce que l’exploration sur Anticosti ira de l’avant quand même ?

Du côté de l’électrification des transports, le premier ministre, avec raison, en fait un exemple de développement économique compatible avec l’environnement, source d’excellence et d’innovation. L’AQLPA rappelle que l’électrification des transports collectifs devrait être une priorité pour le gouvernement québécois. Du côté des véhicules électriques, une loi zéro émission est nécessaire pour assurer l’accessibilité des véhicules électriques sur le marché québécois et le maintient du rabais sur les véhicules écoénergétiques est souhaitable.

M. Couillard entend conserver au Québec son rôle reconnu de leader dans le domaine de la lutte aux changements climatiques. Le directeur climat énergie de l’AQLPA, Alain Brunel, souligne que, « malgré certaines actions intéressantes, les réductions effectives des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec ne sont pas encore celles d’un véritable leader. Le marché du carbone est un outil important et nécessaire. Toutefois, la lutte aux changements climatiques exige de véritables réductions de GES, pas seulement des échanges de crédits carbone. L’annonce de la mise en œuvre d’un plan d’action visant une réduction de 20% des émissions de GES par rapport à leur niveau en 1990 d’ici 2020 est un engagement essentiel et devra être accompagnée de mesures d’évaluation ainsi que d’un rapport public transparent. »

L’AQLPA souligne également quelques enjeux à surveiller : la relance du programme des minicentrales, l’absence de mention du développement de l’éolien ou du biométhane, ainsi que la relance vigoureuse du fameux Plan Nord.

« La vérité, l’intégrité, et le respect de nos responsabilités collectives, promus par le Premier Ministre sont très bienvenus mais devront passer le test de la réalité, » selon André Bélisle, président de l’AQLPA.

 

Source: AQLPA

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