Transport en commun de la rive-nord : trop cher, trop long

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Par Simon Paré-Poupart


Photo tirée de https://votrenouveau.amt.qc.ca/fr

La couronne Nord de Laval (Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Deux-Montagnes, Mirabel, Saint-Joseph-du-Lac, Point-Calumet, Saint-Eustache) est desservie par l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Mais, les usagers se font beaucoup tirer l’oreille. Trois personnes sur quatre utilisent un véhicule pour se déplacer.

Pourtant, la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec a récemment adjoint le gouvernement du Québec de réduire sa dépendance envers les énergies fossiles.

Au moins 70,4% de la population de la couronne nord utilise un véhicule, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).  Pourquoi les banlieusards boudent-ils le transport public ?

 

Des trains presque parfaits

L’AMT en banlieue c’est pourtant deux lignes de trains de banlieue qui ont des départs au 20 minutes en heure de pointe et aux heures, le reste du temps. En semaine, une arrivée au centre-ville peut facilement se faire en 40 minutes. Les stations offrent des rampes de lancement bien aménagées, des départs de fins de semaine, un service réduit pour les jeunes entre 6 et 16 ans. Il existe plusieurs incitatifs et une bonne organisation.

 

Trajet trop long

Or,  moi, comme plusieurs citoyens, je préfère l’utilisation du véhicule pour me diriger vers Montréal.

Par exemple, devant me rendre à Montréal coin Mont-Royal/Henri-Julien, le transport en commun me semble coûteux et difficile d’utilisation.

En effet, il m’a fallu trois transferts, beaucoup de marche et un parcours d’au moins une heure 40 minutes, pour me rendre en transport public entre ma demeure et le lieu où j’étudie.

Sans compter que pour les résidents de ma région un titre mensuel coûte 156$ ou 125$ pour les étudiants de moins de 25 ans. Montant que l’on rajoute aux frais de maintenance d’une automobile puisque l’étalement caractéristique des banlieues permet difficilement de s’en passer. De toute façon, en calculant bien mon affaire :

–       J’ai une automobile économique, Yaris consommant 7L/100 km;

–       Il y a 42 km me séparant de ma destination;

–       36 litres dans mon réservoir pour environ 55$ le plein pour un peu plus de 500 km.

Pour résultat, avec le même prix que le titre mensuel de l’AMT, je peux faire 41 fois le trajet en voiture, en prenant moitié moins de temps. Je récupère 41 heures de mon temps, que le transport public me grugerait.

 

Ce n’est pas assez

Le problème du coût s’y ajoute. Il a été soulevé par  la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), à plusieurs reprises. Selon un expert du regroupement, le péage sur les autoroutes serait un moyen efficace pour subventionner le transport en commun.

Par contre, selon l’ancien maire de Blainville, François Cantin, c’est la mauvaise organisation du transport collectif en banlieue qui occasionne des coûts élevés.

En effet, hormis le forfait mensuel, l’AMT, la Société de transport de Montréal (STM), la STL et le CIT des Laurentides ne travaillent que partiellement ensemble, comme l’a indiqué un employé de la STM. À preuve, sans titre, il peut coûter plus de 20$ pour se déplacer de la banlieue à Montréal.

Pour le prix du transport, le temps de déplacement est trop long. Ce sont des ingrédients forts qui démotivent les résidents de la rive-nord à intégrer le transport public à leurs habitudes. 

 

Source: GaïaPresse

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