Transports en commun et télécommunications : il faut miser sur le privé

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Par Marina Tymofieva


En attendant d’avoir un accès Internet dans le métro d’ici 2020, un bus équipé de routeur WiFi a été mis en service il y a quelques jours à Montréal. Loin d’être une initiative de la STM, il s’agit d’un coup publicitaire d’un fournisseur de services Internet privé. 

Durant 3 mois, un seul bus du circuit du centre-ville de Montréal offrira un accès WiFi gratuit à ses passagers. Reconnaissable grâce à un habillage aux couleurs de la mer, le bus desservira le trajet de la ligne 150, puis la 24 et enfin la 10.

Précisons que seule une dizaine d’autobus de la ligne 747, qui relie l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau au centre-ville, offrent déjà du WiFi gratuit.

« C’est un projet gagnant-gagnant. Pour nous, il s’agit d’offrir un service de plus à notre clientèle, pour le commanditaire c’est une bonne publicité » a déclaré Manuel Lopez, directeur des opérations et projets commerciaux de la STM. « La STM n’a rien investi dans ce projet, à vrai dire nous n’en avons pas les moyens. C’est pour ça qu’on profite que tous les frais ont été pris en charge par le commanditaire » a-t-il ajouté.

La STM s’est d’ailleurs déjà tournée vers les entreprises privées pour le projet sans fil dans le métro de Montréal. En effet, d’ici 2020, un réseau de type 3G ou 4G sera accessible dans les wagons, les tunnels et la totalité des 71 kilomètres du réseau de métro, qui compte 68 stations. Les usagers du métro pourront téléphoner, envoyer des messages texte, regarder des vidéos et naviguer sur Internet.

Ce sont les concurrents Bell, Rogers, Telus et Vidéotron qui ont choisi de s’associer pour implanter ce réseau sans fil. Le coût du projet est estimé à 50 millions de dollars. Là encore, aucun fonds ne sera versé par la STM.

Les avis des usagers de la STM sont toutefois partagés:  certains s’inquiètent de l’isolement individuel qu’un accès à Internet pourrait entrainer chez les passagers.
« On a tous le nez dans nos cellulaires en permanence, le métro est l’un des rares endroits ou on peut déconnecter complètement, même si certains utilisent quand même des applications qui ne nécessitent pas Internet pour fonctionner », a déclaré Amélie, une étudiante de 24 ans qui prend le métro au quotidien.

Cependant, selon le directeur des opérations et projets commerciaux de la STM, « on pourra prévenir d’un retard pour un rendez-vous important dans le cas d’une panne, ce qui est une bonne chose ».

« De toute manière, les gens qui sont déjà “branchés” en permanence, le resteront », a ajouté M Lopez.

 

Source: GaïaPresse

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