Climat : Menaces au paradis

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Par Nancy Roc


Photo de Varun Kapoor – Wikipedia commons

2014 a été désignée par les Nations Unies, « Année internationale des petits États insulaires en développement ». Le thème de la dernière Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin écoulé, était Élevez votre voix, pas le niveau de la mer. Une occasion de rappeler les graves menaces qui pèsent sur les Caraïbes face aux changements climatiques.

Imaginez être dans la rue où vous vivez et avoir de l’eau jusqu'aux genoux, que les eaux soient non seulement en crue mais aussi que votre maison soit inondée. Maintenant, imaginez que ces terribles inondations ne s’arrêtent jamais. Au lieu de cela, l'eau ne cesse de croitre jusqu’à la disparition totale de votre pays.

Ceci n’est ni un scénario hollywoodien, ni un film, ni le fruit d’une imagination apocalyptique mais bien le destin réservé à certaines iles paradisiaques telles que les Bahamas, les Maldives, les Seychelles, l’Ile Maurice, pour ne citer que ces exemples. Ces destinations touristiques pourraient bientôt disparaître et être rayées de la carte à cause des changements climatiques.

À Cuba, destination prisée par les Canadiens, le niveau de la mer a augmenté en moyenne de 10 centimètres, selon les déclarations de Dr. Marcelino Hernandez, spécialisé en sciences  météorologiques et membre de l'Institut d'Océanologie. Selon lui, l’avenir des Cubains est menacé sur les plaines côtières, en particulier sur la côte Sud.

La hausse du niveau de la mer à Cuba aura une incidence sur l'agriculture et la sylviculture, ce qui entraînerait de graves conséquences pour le pays, qui s'efforce d'assurer son autosuffisance alimentaire.

« Si le taux actuel d'augmentation du niveau de la mer se maintient, d'ici 2050, nous aurons perdu environ 2 700 kilomètres carrés de terres et 9 000 maisons », avait déjà déclaré M. Escobar directeur de l'Agence de l'environnement cubaine (AMA), l’année dernière devant un groupe d'experts.

Aux Bahamas, destination touristique mondiale, 88 % des Bahaméens vivent dans une zone classée à risque et, en dehors des atolls, les villes côtières de cette ile seraient les  plus menacées par l'élévation du niveau de la mer. D'après l’Institut International de l’Environnement et du Développement, la cause de cette montée des eaux serait liée à la destruction des coraux qui bordent les 700 îles de l'archipel.

Pour mieux comprendre la portée de ces chiffres, sachez qu'aux Bahamas, ce sont 300 000 personnes qui vivent sur 14 000 km². Le point le plus élevé est enregistré à 63 mètres au-dessus du niveau de la mer.

600 millions d’habitants, soit un dixième de la population mondiale, vivent sur les petits territoires insulaireset, de toute évidence, les problématiques liés aux changements climatiques et à l’élévation du niveau marin y ont une résonnance particulière, qui n’a pas fini de se faire entendre.

 

Source: GaïaPresse

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