Des écologistes se présentent en clowns à une séance de l’Office national de l’énergie

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Des militants écologistes ont fait irruption dans une séance d'information de l'Office national de l'énergie à Terrebonne.  Photo :  Vincent Champagne

À Terrebonne, des manifestants se sont infiltrés mercredi soir dans une séance d'information de l'Office national de l'énergie (ONE). Les militants écologistes, déguisés en clowns, ont voulu dénoncer le processus d'audiences du projet de pipeline Énergie Est de TransCanada.  

Le pipeline de TransCanada passera entre autres par Terrebonne, si l'entreprise obtient le feu vert de l'Office national de l'énergie. 

Et c'est pour informer les citoyens sur le rôle de cet organisme fédéral dans l'approbation du projet qu'une soirée « portes ouvertes » y était organisée. Des fonctionnaires y expliquaient les modalités de participation aux audiences et le programme d'aide financière aux participants. 

Une trentaine de citoyens ont répondu à l'appel, selon les organisateurs. Parmi eux, une douzaine de manifestants, dont certains portaient des perruques colorées et des nez de clown.  

« Nous croyons sincèrement que le processus de l'Office national de l'Énergie est à ce point biaisé, est à ce point non transparent envers la population, qu'il est justifiable de se déguiser en bouffon, pour montrer que c'est une bouffonnerie », explique Jean Léger, l'un des organisateurs de la manifestation. 

Depuis l'adoption du projet de loi C-38 par le gouvernement Harper en 2012, la participation du public aux évaluations environnementales est limitée aux citoyens ou organisations directement touchés par le projet, ce que dénoncent les militants, selon qui tous les citoyens concernés par les changements climatiques et la défense de l'environnement devraient avoir leur mot à dire. 

Ils se questionnent aussi sur la neutralité de l'organisme, le jugeant composé de gens proches de l'industrie pétrolière. 

L'Office national de l'énergie défend toutefois son indépendance. « Nous avons plus de 450 experts dans des domaines comme l'ingénierie, la biologie et l'environnement », explique Whitney Punchak, agente de communications à l'ONE. « Ils vont faire l'évaluation du projet et prendre une décision basée sur les faits. »  

TransCanada a l'intention de construire un oléoduc de 4600 kilomètres pouvant transporter environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l'Alberta et de la Saskatchewan vers les raffineries de l'est du pays. L'entreprise doit présenter sa demande officielle à l'ONE cette année. Les audiences publiques suivront. 

L'ONE tient une dernière séance d'information publique jeudi soir à Ottawa. 

 

Source: Vincent Champagne

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