Le gouvernement abandonne les travailleurs de la forêt

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Photo de Mathmoi – Flickr

Le député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, et le député de Bonaventure et porte-parole en matière de forêts, Sylvain Roy, dénoncent les coupes libérales dans le secteur de la forêt. L'étude des crédits budgétaires nous apprend en effet que plusieurs mesures découlant du Rendez-vous national de la forêt québécoise sont déjà ou seront annulées par le gouvernement.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs indique notamment que :

« [d]ans le contexte économique actuel, plusieurs mesures proposées ont été annulées et la Commission de révision permanente des programmes, sous la présidence de madame Lucienne Robillard, examinera les actions existantes ou envisagées. »

Or, le gouvernement du Parti Québécois avait justement tenu le Rendez-vous national de la forêt québécoise dans le but de s'entendre avec les différents acteurs du milieu à propos des mesures qui assureraient la prospérité du secteur de la forêt québécoise. Le premier ministre affirmait même hier qu'il y avait eu des « zones de consensus très intéressantes » et que le travail allait continuer en ce sens-là.

« C'est un autre coup de hache du gouvernement libéral dans le développement économique du Québec et les emplois du domaine de la forêt. Le premier ministre vante l'industrie forestière et en parle beaucoup mais, visiblement, il s'agit d'un double discours. En effet, de l'autre côté, on coupe des mesures importantes pour l'industrie et pour nos travailleurs de la forêt », a déclaré Stéphane Bédard. À preuve, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, a confirmé que l'argent supplémentaire consacré à la forêt provient entièrement des redevances payées par le milieu pour le bois récolté dans les forêts publiques. Aucun nouveau crédit n'est donc alloué au secteur forestier.

Confirmation de la baisse du financement du Programme de création d'emplois en forêt (PCEF)
« Nous avons également reçu la confirmation de la baisse du financement du PCEF, qui passera de 15 à 6 millions de dollars, alors que ce programme est essentiel pour la survie de nombreuses communautés où, souvent, un des seuls employeurs est un groupement forestier ou une coopérative. La baisse du financement du PCEF fera mal aux régions, notamment au Bas-Saint-Laurent et à la Gaspésie-Îles‑de‑la‑Madeleine, qui ont été durement touchées par la crise forestière », a ajouté Sylvain Roy.

 

Le règne libéral, catastrophique pour la forêt, se poursuit

Rappelons que les 9 ans de règne du Parti libéral ont été catastrophiques pour le secteur forestier. Le bilan de cette ère libérale est frappant : 30 000 emplois perdus – ce qu'a reconnu le ministre Lessard -, 300 fermetures d'usine (permanentes ou temporaires), ainsi que de multiples plans d'action qui échouaient les uns après les autres. On en est même venu au point où le premier ministre Jean Charest, constatant l'échec de son gouvernement, invitait les travailleurs forestiers à aller travailler dans les mines.

« Les travailleurs des régions forestières du Québec réclament un meilleur soutien. Les efforts de concertation que nous avions entrepris avec le Rendez-vous ne doivent pas être abandonnés. Actuellement, le discours et les paroles prennent le dessus sur les gestes concrets, qui restent quant à eux cruellement absents chez le gouvernement libéral », a conclu le député de Bonaventure.

 

Source: Gouvernement du Québec

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