Faut-il se méfier des produits premiers prix ?
C'est en tout cas ce que laisse entendre le rapport de la Cour des Comptes dans le dernier volet consacré à la sécurité alimentaire, et rapporté par Le Télégramme jeudi dernier. Le quotidien breton a en effet eu accès au rapport original de 179 pages, confidentiel», rendu en juillet 2013.
Dans son rapport, la Cour des Comptes se dit particulièrement préoccupée par la qualité de certains produits «premiers prix», et semble avoir été « particulièrement choquée par certaines découvertes ».
En effet, les enquêteurs de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (la BNEVP), rattachée au ministère de l'Agriculture, ont notamment découvert «des viandes grises-verdâtres impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, souris vivantes ou mortes, excréments de souris dans des étuves à chorizo », ou encore du « fromage ramassé à la raclette sur le sol pour en faire du fromage fondu » … Des détails qui font froid dans le dos !
Le rapport met également en lumière la multiplication d'une pratique peu ragoûtante, celle des viandes séparées mécaniquement (appelée VSM), qui entre dans la composition de certains produits premiers prix. « La VSM, surtout destinée, il y a quelques années encore, à la composition d'aliments pour animaux, est un produit obtenu par l'enlèvement, à l'aide de moyens mécaniques, de la viande des os de carcasses et pouvant donc contenir des résidus d'os, de cartilage ou de moelle. »
Au-delà de la composition de ces produits premiers prix, le rapport souligne un manque de personnel et la rareté des contrôles. En effet, un établissement dit « de remise directe » tel qu'une boucherie, un restaurant, ou un centre commercial serait, en moyenne, contrôlé seulement trois fois au cours d'un siècle ! Et on ne recense en France que 43 agents pour contrôler plus de 110 000 établissements de restauration collective (hôpitaux, cantines scolaires…).
Face à ce constat alarmant, la Cour des Comptes va même jusqu'à parler « des répercussions sur la santé publique », dans le cas d'une consommation systématique de ces produits aux prix pourtant attractifs.
Quels aliments ne présentent aucun danger ? Savons-nous vraiment ce que nous mangeons ? Face à la liste des aliments toxiques qui s'allonge, les consommateurs ne savent plus quoi mettre dans leurs assiettes.
Source: TerreTV
