La biomasse : une priorité gouvernementale

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Photo de Douaireg – Flickr

Les 1er et 2 juillet se tenait le colloque national Biomasse, organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) à la Défense. L'occasion pour la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal de réaffirmer son engagement en faveur des bioénergies et énergies renouvelables. 

Pour faire simple, on nomme « bioénergies » les énergies renouvelables issues de l'exploitation de la biomasse, c'est-à-dire toutes les matières organiques pouvant dégager de l'énergie par combustion ou après transformation (à savoir le bois, les sous-produits de l'exploitation forestière, les rebuts des scieries, des industries de transformation du bois et des papeteries, les résidus agricoles, ainsi que les déchets du secteur agroalimentaire et les déchets urbains) 

La biomasse est la première ressource renouvelable en Europe et dans le monde. Et à l'horizon 2020, la France s'est fixé un objectif de 23 % de ressources renouvelables dans sa consommation énergétique, dont 58% devront être issues de la biomasse.

Son principal avantage selon Jean Jouzel, climatologue et membre du bureau du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) : son bilan carbone neutre. En effet, la combustion du bois ou des matières végétales ne relâchent que le CO2 absorbé durant la croissance des arbres ou des plantes. 

Cependant une surexploitation de la biomasse pourrait entraîner une déforestation importante et donc un danger pour l'environnement. Par ailleurs, pour produire de l'énergie biomasse, il faut occuper des terres arables et donc baisser la production agricole. 

Ainsi, selon l'ONG Les amis de la Terre-Europe, les terres agricoles et les forêts sont menacées par la demande européenne en bioénergie, en particulier pour la production d'agrocarburants de première génération, qui concurrencent les cultures alimentaires. 

Toujours selon l'ONG, au rythme actuel, l'Europe aura besoin, à l'horizon 2030, de 70 millions d'hectares (soit la superficie de la Suède et de la Pologne réunies) pour couvrir ses besoins en cultures agricoles et en bois destinés à la production de chaleur, d'électricité ou de carburant. 

Anticipant cet argument, Ségolène Royal a rappelé à plusieurs reprises lors de ce colloque que l'essor de la filière de la biomasse devait se faire « dans le respect de l'usage des sols et de la biodiversité ». 

 

 

Source: TerreTV

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