La certification biologique au Québec : un casse-tête?

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Par Julie Roussel


Il serait tellement simple s’il n’existait qu’un seul petit logo nous garantissant que le produit que l’on veut acheter est biologique. Mais non. Le monde des certifications biologiques est vaste et il est très facile de s’y perdre. Cela peut en décourager certains à acheter bio. Essayons de reprendre confiance en la certification et d’y comprendre quelque chose!

 

1 accréditeur, 6 certificateurs

Le terme « biologique », ainsi que tout autre terme s’y apparentant (« organique », « biodynamique », « écologique ») et leurs diminutifs (« bio », « éco »), ne peut être utilisé que sous certification. Au Québec, pour devenir un organisme de certification, il faut être accrédité par le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV). Il existe donc six organismes de certification biologique accrédités sur le territoire québécois :

  • Ecocert Canada
  • Québec Vrai
  • Organic Crop Improvement Association (OCIA)
  • Pro-Cert
  • Quality Assurance International (QAI)
  • Letis S.A.

Devenir une ferme bio

Les entrepreneurs agricoles qui désirent pratiquer l’agriculture biologique sur leur terre ont trois étapes à franchir pour obtenir la certification biologique : la démarche de précertification; la précertification et la certification. Ce processus peut se faire auprès d’un des six organismes de certification. La période de précertification est le cœur du processus de certification. Elle peut prendre de 1 à 3 ans et constitue la transition vers les méthodes de l’agriculture biologique. La ferme pratique donc l’agriculture biologique durant cette phase, mais ne peut pas en faire mention. Suite à l’acceptation, la ferme reçoit des visites d’inspection annuelles pour tous ses champs, toutes ses installations et toutes ses activités agricoles, dans le but de respecter les normes de l’agriculture biologique du Québec.

 

Cette certification étant une démarche principalement administrative, elle a un prix. Ce prix doit être payé par les producteurs qui désirent apposer le logo biologique à leurs produits et dépend de l’organisme avec qui ils font affaire, mais aussi de la grandeur de leurs installations. Ce coût se reflète dans le prix du produit final que nous, consommateur, payons. Un produit issu de l’agriculture biologique peut ainsi coûter de 20% à 40% de plus qu’un produit issu de l’agriculture conventionnelle.

 

À travers toutes ces procédures et normes à respecter pour devenir bio, il serait faux de dire que l'on ne peut faire confiance à un produit affichant un logo de certification biologique. Le plus simple pour nous, les consommateurs, est de bien repérer ces logos qui certifient que la méthode de production s’est effectuée dans un respect de l’environnement et dans un souci du bien-être animal.

 

Source: GaïaPresse

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