Questions sans réponses concernant les effets de la fluoration de l’eau potable sur l’environnement

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Photo de Idea Go – FreeDigitalPhoto

La Coalition trifluvienne pour une eau très saine (CTETS) réagit à la réponse de la Dre lsabelle Goupil-Sormany, directrice de la Direction de santé publique et de l’évaluation de l’Agence de santé et services sociaux Mauricie et Centre-du-Québec, datée du 20 juin, aux demandes qui lui ont été remises le 11 mai dernier concernant les effets de la fluoration sur l’environnement. La CTETS reste insatisfaite car, d’une part, la Directrice réfère à des documents bien connus ne répondant malheureusement pas aux questions et, d’autre part, elle omet de fournir des références indispensables pour la validation et la clarification de plusieurs de ses affirmations.

La CTETS s’attend à ce que la DSP réponde avec rigueur, exactitude et transparence, de façon claire, pertinente et surtout factuelle à chacune des questions qu’on lui pose.

Dans le dossier de la fluoration, on observe de nombreuses discordances entre les données et les conclusions de certaines études favorisant cette mesure, ce qui révèle un manque flagrant de contrôle des facteurs confondants ainsi qu’une ignorance et une minimisation des effets nuisibles de la fluoration.

Chaque fois que l’on a eu affaire avec le Ministère de l’environnement (MDDELCC), les responsables ont référé au MSSSQ, lequel a juridiction sur la fluoration par sa Loi sur la santé publique. Quant à Santé Canada, les produits chimiques de fluoration, pourtant utilisés clairement dans un but thérapeutique préventif de la carie dentaire, ne sont pas de sa juridiction puisque cet organisme les classe comme produits chimiques de traitement de l’eau. Pareillement, on nous conseille de soumettre nos questions au Ministère des affaires municipales, sous prétexte que l’eau est de juridiction municipale. Bref, on tourne en rond, chacun refilant les questions au voisin et s’en lavant les mains, ce qui rend les citoyens de plus en plus perplexes et inquiets, comme on le constate quotidiennement auprès des concitoyens.

Il est regrettable et préoccupant que la Directrice de la DSP rejette  du revers de la main le document Les fluorures, la fluoration et la qualité de l’environnement (1978), sans aucune précision identificatoire sur les réfutations, critiques et avancées scientifiques qu’elle prétend très nombreuses, alors que par ailleurs le document de Santé Canada (1993) intitulé Fluorures inorganiques -LSIP1 contredit la Directrice en ces termes : «D'après les données disponibles, on peut affirmer que les fluorures inorganiques provenant de sources anthropiques…peuvent avoir des effets nocifs sur l'environnement.»

Par ailleurs, n’est-il pas étrange et inadmissible que les populations fluorées soient traitées avec des produits classés par Santé Canada comme produits chimiques de traitement de l’eau? Or, lorsqu’on interpelle le MDDELCC responsable des produits de traitement de l’eau, on nous répond que ces produits sont autre chose que des produits de traitement de l’eau, ce qui contredit Santé canada. Que sont-ils donc pour ne pas être sous juridiction du MDDELCC? Doit-on se fier sur Santé Canada, sur le MSSS ou sur le MDDELCC? Tous ces faits illustrent bien la justesse des inquiétudes des citoyens face aux discordances entre les différentes autorités impliquées et le manque de transparence dans le dossier de la fluoration.  

Concernant l’éthique et la déontologie médicales, pour imposer ce traitement médical, tel que la Cour suprême du Canada définit la fluoration, on a complètement ignoré les principes scientifiques et méthodologiques fondamentaux en ne s’informant pas sur la nature exacte et légale des substances chimiques utilisées pour la fluoration en prévention de la carie dentaire, et cela en dérogeant à la Charte des droits et libertés de la personne. Encore plus inquiétant est le fait que La DSP justifie (cet)« accroc à la liberté de choix des personnes qui ne souhaitent pas voir leur eau fluorée » par un simple avis du Comité d’éthique de santé publique, sans aucune référence à quelque loi ou règlement autorisant une telle dérogation à la Charte.

De nombreux passages de la lettre de la Directrice requièrent d’indispensables éclaircissements, car elle ne relate que des généralités sur l’efficacité, l’innocuité et l’équitabilité de cette mesure très controversée.

Étant donné que la Directrice annonce une nouvelle étude sur la pertinence et l’efficience de la mesure, la CTETS invite celle-ci à un dialogue constructif pour remplir notre devoir collectif d’assurer la protection de la santé de la population et celle de l’environnement, en respect des codes de déontologie et d’éthique médicales, de la Charte des droits et libertés de la personne et de l’environnement.

Les lettres intégrales de la DSP et de la CTETS, se trouvent sur le site www.CTETS.org

 

Source: CTETS

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