Agriculture urbaine : une question d’innovation et de valeurs?

Mots clefs : Tim Murphy, Santropol Roulant, Alexandre McLean, Alvéole, École d’été sur l’agriculture urbaine

Pour faire de l’agriculture en ville, il faut faire preuve d’imagination. Même avec la meilleure des volontés, le modèle d’affaires doit inévitablement être adapté aux contraintes sociales et environnementales du milieu. À l’occasion de la 2^e journée de l’École d’été sur l’agriculture urbaine à l’UQAM, deux producteurs agricoles ont témoigné de leurs expériences professionnelles en agriculture urbaine.

Défis en agriculture périurbaine

Tim Murphy, coordonnateur du projet Entre Grange et gratte-ciel, du Santropol Roulant, est d’avis que les projets d’agriculture urbaine permettent aux citadins de reprendre contact avec la source de leur nourriture. Ce dernier estime que l’exploitation de terres agricoles périurbaines constitue un frein à l’étalement urbain.

Il conseille de prévoir dans le budget une marge de manœuvre de 10 à 15% pour les imprévus.  M. Murphy a  avoué avoir par le passé sous-évalué le coût financier consacré aux semences. Il invite les participants à ne pas sous-estimer les coûts rattachés à cette dépense essentielle. Ce dernier a aussi présenté les possibilités de mise en marché ainsi que les clés du succès de projets en agriculture urbaine

Accompagnement et sensibilisation

De son côté, Alexandre McLean d’Alvéole dit miser sur l’apprentissage par les pairs. Lui et son équipe investissent dans la formule d’affaires production/éducation/sensibilisation. Ils s’intéressent à comprendre les enjeux actuels propres aux pollinisateurs. M. McLean s’est inspiré des demandes du milieu pour créer l’offre de service d’Alvéole.

L’apiculteur urbain et son équipe souhaitent rendre les apiculteurs novices autonomes et effectuent des visites à domicile pour voir au bon fonctionnement des ruches.

De nombreuses bourses et subventions sont disponibles pour les professionnels en agriculture urbaine. Ce dernier encourage vivement les participants souhaitant se lancer en affaires à appliquer aux bourses disponibles pour les jeunes entrepreneurs.

Partenariats

Les deux panelistes admettent qu’il faut faire preuve d’ingéniosité au niveau des méthodes de financement. Selon eux, les partenariats constituent une option viable, permettant d’améliorer la visibilité et d’aller chercher du financement.

Source: GaïaPresse