Contamination de l’eau par les activités de fracturation : l’omerta se brise enfin en Pennsylvanie

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Photo de Alex Anlicker – Wikipedia commons

Le groupe citoyen Les Ami(e)s du Richelieu a récemment mis en ligne la traduction d’un article portant sur la publication de données sur les cas de contamination des sources d’eau en Pennsylvanie. Justement cette Pennsylvanie qui sert souvent d’exemple pour les promoteurs de l’industrie du gaz et du pétrole de schiste… Or les données tenues secrètes ou très difficiles à obtenir jusqu’à maintenant seront publiées prochainement par le Département de la protection environnementale de la Pennsylvanie (Department of Environnemental Protection – DEP) et selon les données préliminaires obtenues par le Pittsburgh Post-Gazette, 209 cas de contamination de l’eau y seront répertoriées. L’article indique également qu’il ne s’agit que d’une première étape vers l’accès à l’ensemble des données portant sur cette industrie.

L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) souligne l’important travail de veille média assuré par les comités citoyens sur le gaz de schiste au Québec, et particulièrement du groupe Les ami(e)s du Richelieu. Ce genre de nouvelle est essentiel à la fois pour la population et pour les décideurs d’ici. L’exemple de la Pennsylvanie ne tenait déjà pas avant comme « modèle de développement », et tiendra encore moins pour justifier l’utilisation de la fracturation hydraulique au Québec. Ces données viennent confirmer la nécessité de protéger les sources d’eau de nos municipalités aux prises avec cette industrie.

Un autre article publié cette fois sur le site du L.A. Times, fait état de la découverte d’opérations de fracturation à des profondeurs proches de sources d’eau sous-terraines, contrairement à la pratique habituelle. Les chercheurs estiment qu’une surveillance beaucoup plus serrée devrait être exercée dans ces cas. « On ne peut d’aucune façon faire confiance à ces compagnies puisqu’elles n’ont jamais informé les gens des forages à faible profondeur, plus risqués pour les nappes phréatiques et les puits d’eau potable. Les compagnies peuvent prétendent qu’il n’y a jamais eu de contamination de l’eau, mais les nouvelles données dévoilées en Pennsylvanie démolissent ce mensonge » déclare André Bélisle, président de l’AQLPA.

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Source: AQLPA

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