La traçabilité, ça sert à quoi?

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Par Julie Roussel


Savons-nous d’où proviennent les aliments qui se retrouvent dans nos assiettes? Si oui, pourquoi est-ce important de le savoir? Si non, existe-t-il une méthode pour retrouver la trace de notre steak? L’agritraçabilité peut répondre à quelques-uns de nos questionnements!

L’Organisation internationale de normalisation (ISO) définit la traçabilité comme « l’aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation et la localisation d’un article ou d’une activité au moyen d’une identification enregistrée ». La traçabilité alimentaire nous dit donc rapidement où et quand un produit a été fabriqué et le chemin qu’il a parcouru jusqu’à notre assiette. Lors de problèmes de salubrité alimentaire ou de contamination, la traçabilité réduit considérablement le temps de réaction, diminue les pertes associées à ses crises et augmente la protection de la santé publique.

Au Québec, le système de traçabilité entourant les animaux d’élevage identifie ceux-ci dès la naissance dans la base de données centrale. Les bovins, ovins et cervidés sont munis d’une boucle électronique sur l’oreille droite et d’un panneau visuel sur l’oreille gauche. Pour pouvoir suivre le déplacement d’un animal, tous les sites pouvant accueillir ces derniers (fermes, pâturages, abattoirs, zoos, stations d’évaluation génétique, ainsi de suite) ont aussi un numéro d'attitré.

Illustration issue du site du MAPAQ

Et après?

De la ferme d’origine, jusqu’à l’abattoir, la traçabilité nous assure la qualité des produits alimentaires québécois. La viande passe ensuite dans les mains des bouchers et par la suite aux épiciers. Les codes à barres sur les emballages permettent de s'informer sur certaines informations, dont le lieu et le moment de l’abattage. Pour nous, consommateurs, il peut devenir difficile de savoir d’où provient exactement la viande que nous achetons. Nous devons faire confiance aux lois et règlements entourant l’agritraçabilité pour nous assurer une biosécurité alimentaire.

Le problème se pose lorsque la viande que nous achetons ne provient pas du Québec. Les lois ne sont pas exactement les mêmes pour les autres provinces canadiennes et pour les États-Unis. Si l’on prend l’exemple du bœuf, au Québec 91 % du bœuf consommé sur le territoire provient des autres provinces canadiennes, 5 % des États-Unis, ce qui laisse un 4 % qui a été élevé et abattu au Québec. Il en devient alors encore plus difficile de retrouver la trace de notre steak.

Encore une fois, l’importance de manger et de s’approvisionner en produits locaux est démontrée si l’on veut s’assurer de la qualité et du chemin parcouru des aliments, dont la viande, qui se retrouve dans notre assiette.

 

Source: GaïaPresse

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