Le Canada a toujours la tête dans les sables bitumineux

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Selon une équipe de fonctionnaires fédéraux, le Canada risque de ne pas atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) pour 2020 et ce sera encore plus difficile dans les années suivantes. C’est en somme ce que rapporte un article du journaliste Éric-Pierre Champagne publié dans La Presse le 5 août 2014 (GES : Ottawa aura fort à faire pour tenir parole).

André Bélisle, président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), lève à peine le sourcil : « Ce n’est aucunement une surprise pour nous. L’AQLPA a d’ailleurs déjà commenté l’inaction du Canada et ses pirouettes rhétoriques en matière de réduction des GES, notamment dans un communiqué émis en janvier dernier et portant sur la 6e communication nationale du Canada sur les changements climatiques, dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. À la lecture de ce rapport, nous avions conclut que le Canada n’était pas du tout en voie de respecter sa cible autoproclamée de Copenhague, encore moins de s’approcher du seuil de réduction requis pour stabiliser le climat. Malheureusement, le Canada, sous la gouverne de Harper, maintient sa position : la tête dans les sables bitumineux! »

Pendant que le Canada joue au cancre environnemental, le Québec doit agir de façon encore plus décisive en matière de réduction de ses GES. Plusieurs avenues sont à la portée du Québec pour se démarquer et assumer un rôle de leader en Amérique du Nord dans la lutte aux changements climatiques. Le virage vers les énergies vertes comme l’énergie éolienne et la biométhanisation des déchets domestiques sont des secteurs d’avenir porteurs de développement économique. Les surplus actuels en hydroélectricité représentent une opportunité d’affaires pour l’exportation vers les marchés de proximité (Ontario, nord-est des États-Unis et provinces de l’Atlantique) ainsi que pour l’électrification des transports qui permettrait de réduire notre dépendance au pétrole tout en développant un secteur industriel appelé à croitre au cours des prochaines décennies. Face au risque de plus en plus évident d’un emballement du climat planétaire, le Québec possède les atouts pour agir de façon responsable et proposer au monde des solutions d’avenir pour une économie à faible carbone.

 

Source: AQLPA

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