Les écologistes ont-ils tort? La forêt va bien selon une note économique de l’IEDM

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Par Marina Tymofieva


Mots-clés : activités forestières, économie, caribou forestier, IEDM

 

Photo de Haute-Vienne-Tourisme – Flickr

Contrairement à ce qu’affirment les groupes écologistes, les activités forestières n’ont pas d’impact négatif sur la forêt québécoise, selon la nouvelle note de l’Institut Économique de Montréal (IEDM).

En effet, le couvert forestier a légèrement augmenté au Québec depuis 1979 et la surface d’aires protégées a été multipliée par 3 depuis 15 ans, indiquent les auteurs de la note économique, Jasmin Guénette et Pierre Desrochers. 

 

Qu’en est-il de l’économie?

En revanche, si la forêt québécoise se porte bien, ce n’est pas le cas de l’industrie chargée de l’exploiter.

Selon les auteurs, «le comité chargé d’établir un bilan de la première année de mise en oeuvre du nouveau régime forestier a récemment mis en lumière son efficacité douteuse. Des groupes d’exploitants ont quant à eux déploré l’augmentation des coûts d’exploitation et des délais d’opération, ainsi qu’une duplication des tâches ».

En effet, selon un document tiré du Chantier sur la production de bois, les revenus totaux engendrés par l’industrie forestière québécoise sont passés de 10,1 G$ en 2004 à 6,0 G$ en 2011. Il en va de même pour l’industrie de la fabrication du papier, dont les revenus totaux ont baissé de 2,4G$ de 2004 à 2011.

 

Une exploitation responsable?

Alors que les auteurs de la note déclarent que « la presque totalité de la forêt publique québécoise est aujourd’hui exploitée selon les normes rigoureuses des certifications FSC, CSA et SFI, qui garantissent des pratiques de gestion durable », on se souvient que plus tôt cette année, Produits Forestiers Résolu, la plus grande compagnie forestière au Canada, s’est vue suspendre trois de ses certificats du Forest Stewardship Council (FSC), remis pour une gestion durable du secteur forestier.

 

Les espèces animales sont-elles protégées?

S’appuyant notamment sur des études du ministère des Ressources naturelles au Saguenay–Lac-Saint-Jean, les auteurs de l’étude déclarent que des activités peuvent avoir lieu dans l’habitat du caribou sans menacer l’espèce.

« Lorsqu’on se rend sur place et qu’on écoute les gens nous parler de la vie en forêt, on constate que les faits contredisent les propos de certains groupes écologistes. Loin de menacer des espèces comme l’orignal ou le caribou forestier, l’exploitation forestière crée des forêts à différents stades de maturité et facilite ainsi le déplacement et l’alimentation de ces animaux », explique Jasmin Guénette dans un communiqué de l’IEDM.

Plus encore, la note affirme que « dans les faits, d’autres activités humaines telles que la chasse ont historiquement eu une plus grande importance. (…) Selon les spécialistes, le principal problème de l’activité forestière est qu’elle facilite le mouvement et l’arrivée d’autres cervidés (orignaux et cerfs de Virginie) et leurs prédateurs (loups gris et ours noirs) qui s’attaquent également au caribou forestier. »
 

Des groupes écologistes, quant à eux, prétendent que l’exploitation forestière compromet l’avenir de la forêt ainsi que la survie des espèces qui l’habitent. Selon eux, les activités liées à la coupe forestière menacent bel et bien la survie des quelques milliers de caribous forestiers présents dans les forêts aménagées québécoises. « Le caribou forestier est une espèce fragile qui a besoin au minimum de 65 % d’une forêt intacte. Seuil qui a déjà été dépassé de longue date.  Or, Résolu, par exemple, continue toujours de réaliser des coupes dans la forêt vierge » affirmait à GaïaPresse Nicolas Mainville, directeur général de Greenpeace Québec, plus tôt cette année.

 

Source: GaïaPresse

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