Les marchés d’alimentation et le compostage: un duo gagnant

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Par Jessie Payette


Mots-clés: marchés publics, gaspillage alimentaire, récupération de déchets organiques, responsabilité sociale des entreprises

 

Photo de Kessner photography – Flickr

Les marchés d’alimentation génèrent une quantité importante de déchets organiques. La récupération des matières organiques par ce type d’industrie représente une avenue intéressante en matière de gestion environnementale. Les commerces qui optent pour l’implantation d’un système de récupération des déchets organiques initient une démarche qui s’inscrit dans le développement durable.

 

Déchets organiques des épiceries

À titre d’exemple, le marché Provigo Michel Milot de St-Jean-sur-Richelieu a décidé de revoir le traitement accordé aux matières organiques dans sa succursale. Son fournisseur Sanimax a lancé « un service de récupération des matières organiques» (Bérubé, 2013, p. CAHA18). Le propriétaire Michel Milot s’est montré intéressé par ce nouveau service et a conclu une entente avec Sanimax.  Pour ce faire, le marché Provigo Michel Milot a fait l’acquisition d’«un conteneur en plastique brun» pour y déposer  « Tous les légumes, fruits défraîchis ou gâtés, lesproduits de boulangerie périmés et les résidus de cuisine» (Ibid.).

 

Des efforts minimes pour un grand impact

Ce projet n’a pas impliqué de changements significatifs auprès du personnel. Il implique toutefois quelques tâches supplémentaires pour les employés. Cela n’a pas toutefois pas affecté ces derniers qui ont bien accueilli l’initiative. Comme ce projet concerne l’ensemble du personnel, il était important pour le propriétaire que ce dernier soit bien accueilli afin de faciliter son implantation. Depuis que la succursale fait du compostage, la quantité de déchets expédiés vers les sites d’enfouissement a considérablement été réduite. «Malgré les coûts d'une collecte supplémentaire, M. Milot estime qu'il réduira ses coûts de déchets au moins de moitié. Il s'attend à économiser environ 6000$ par année»(Ibid.). Dans le cas présent, il est plus avantageux pour l’entreprise de valoriser ses déchets organiques que de les expédier vers les sites d’enfouissement. Les coûts rattachés à la gestion des déchets s’en trouvent mêmes réduits. Dans la même lignée, il pourrait aussi être intéressant de revoir la gestion des aliments putrescibles de manière à réduire la quantité de déchets organiques générée par la succursale. Par exemple, les fruits ou légumes qui ne répondent plus aux standards pour la vente pourraient être utilisés pour la préparation de mets cuisinés sur place ou donner à des cuisines collectives. Il serait sans toute possible de rendre encore plus optimale la gestion des déchets au marché Provigo Michel Milot.

 


Bérubé, Gilles, 2013. «Le marché Provigo St-Jean se lance dans le compostage». Le Canada Français, 14 février, vol.153, no.38, p. CAHA18.

 

Source: GaïaPresse

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