Quand acheter un chandail devient difficile

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Par Julie Roussel


Photo de Wikipedia Commons

Savez-vous que la fibre naturelle la plus cultivée dans le monde est le coton? Elle est donc la fibre textile la plus utilisée, avec 40 % des parts du marché. Le coton est aussi un des produits qui a contribué à la mondialisation de l’économie. La Chine est le pays producteur numéro un de coton, avec 63 % des stocks mondiaux, suivi des États-Unis et de l’Inde.

 

Bons et mauvais coups

Pour se cultiver, le coton a besoin d’une longue saison végétative, soit beaucoup de soleil et environ 400 millimètres de précipitations annuelles. La culture du coton nécessite ainsi de grandes quantités d’eau et dans certaines régions, les fleuves et les rivières sont détournés pour répondre aux exigences d’irrigation des cultures intensives de coton. On retrouve donc généralement ces conditions climatiques sous les latitudes tropicales et subtropicales, principalement dans les pays du sud ou les pays en voie de développement. Dans plusieurs de ces pays, la situation économique précaire des habitants les oblige d’accepter des conditions de travail moindres. Le travailleur cultivant le coton est ainsi très peu rémunéré, surtout en comparaison avec les pays développés. Le coton équitable aide à contrer ce genre de situations et assure des conditions de travail décentes aux travailleurs du coton ainsi qu’un salaire mérité. Selon l’organisme de certification Organic Exchange, le marché du coton biologique, malgré une main-d’œuvre plus coûteuse, est en constante évolution, avec une production de près de 2 millions de tonnes par ans. Après le café, le coton est la plus grande production équitable au monde.

 

Le coton issu de l’agriculture biologique exclut totalement l’utilisation de pesticides, contenant de l’arsenic, de fertilisants et d’herbicides dans sa production. Ces produits causant de la pollution et la dégradation des sols dans les régions de culture du cotonnier. Le coton biologique consomme aussi moins d’eau, favorise la biodiversité et interdit les modifications génétiques. Car, pour maintenir un haut niveau de production, le coton génétiquement modifié est aujourd’hui présent dans tous les grands pays producteurs, tels que la Chine, les États-Unis et l’Inde. Ce type de coton représente le tiers de la production mondiale. En plus de contaminer les terres où il se cultive, le coton génétiquement modifié, lorsqu’il devient tissu, peut causer des réactions sur la peau.

 

S’y retrouver

Il peut donc y avoir du coton équitable, mais pas nécessairement biologique. Ou du coton équitable, mais lors de la première filière de production seulement et pas lors de la transformation. Ou du coton biologique, mais pas équitable. Ainsi de suite. Pour s’y retrouver et faire des achats responsables, il faut, encore une fois, s’informer et poser des questions, sans oublier de favoriser les produits locaux. 

 

Source: GaïaPresse

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