Changements climatiques : il faut créer un élan mondial

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Par Marina Tymofieva


Crédit photo: Marina Tymofieva

Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, est venue discuter du bilan et enjeux des changements climatiques lors d’un dejeuner-causerie organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), ce matin à Montréal.

 

Sommet de New York sur le climat

400 000 personnes et 120 chefs d’États se sont réunis à New-York cette semaine. La mobilisation populaire pour le climat a raisonné partout dans le monde, puisqu’on compte 162 pays participants dans le monde et plus de 2600 évènements organisés pour souligner l’occasion. « Nous n’avons jamais vu un tel support public » s’est réjouit Madame Figueres.

En convoquant le Sommet sur le climat le 23 septembre dernier, le Secrétaire général souhaitait susciter l’engagement des dirigeants et faire progresser la lutte contre les changements climatiques. Lors de ce Sommet, les dirigeants du plus haut niveau – représentants de tous les États Membres des Nations Unies, ainsi que du monde de la finance, des affaires et de la société civile et représentants locaux issus des secteurs public et privé, ont discuté pour accélérer la mise en œuvre de mesures visant à « réduire les émissions, à renforcer la résistance aux changements climatiques et à mobiliser les volontés politiques en faveur de la conclusion, d’ici à 2015, d’un accord juridique ambitieux à l’échelle mondiale », qui sera discuté à Paris en 2015.

 

Tout se jouera à Paris

Pour dresser un bilan global de ses impressions sur le Sommet sur le climat ainsi que la mobilisation populaire, Madame Figueres a déclaré : « Premièrement, tout le monde a enfin compris qu’il fallait agir. Deuxièmement, cet accord que l’on espère adopter, ne peut être fait exclusivement par les gouvernements nationaux. C’est un problème qui concerne chaque personne, chaque corporation, chaque secteur. Et pour finir : tout le monde s’est mis d’accord que ces changements sont irréversibles. Nous sommes donc dans l’obligation d’agir ».

La 20e  session de la Conférence des Parties (COP) aura lieu en décembre 2014. COP 20 sera accueillie par le gouvernement du Pérou, à Lima. En prévision de la 21e session qui aura lieu à Paris en 2015, Madame Figueres a exprimé son souhait de production d’une première version du nouvel accord universel sur le climat qui sera adopté à Paris en 2015. « Si nous n’obtiendrons pas tout ce qu’on souhaite à Lima, nous continuerons l’année suivante. […] Cet accord est la plus importante des décisions politiques qui façonnera nos vies pour les 30 à 50 années à venir. Si nous n’obtenons pas d’accord en 2015, nous ferons face à une crise politique qui nécessitera au moins 10 autres années pour permettre une telle réunion à nouveau » a-t-elle déclaré.

 

Un futur par défaut, ou par conception?

Ne perdant pas son optimisme, la secrétaire exécutive a félicité le Québec et la Californie d’avoir travaillé conjointement sur la bourse du carbone. Selon elle, c’est la preuve qu’une collaboration pour contrer les changements climatiques est un pilier pour établir des politiques internationales qui sont présentement inexistantes.

« Le climat est la plus grosse menace que l’espèce humaine ait jamais connue, mais c’est aussi une grande opportunité de prendre les bonnes décisions. Nous avons le choix : notre futur sera-t-il par défaut, ou par conception? » a questionné Christiana Figueres.

 

Source: GaïaPresse

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