600 km à vélo pour dénoncer le transport de pétrole par rail

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Émile Vigneault, Mélanie Tremblay et Guillaume Girard ont quitté Québec le 13 septembre dernier. Ils ont suivi le chemin de fer qui longe le St-Laurent, la vallée de la Matapédia et le nord du Nouveau-Brunswick, jusqu’au port de Belledune. C’est le même parcours qu’emprunteront les wagons de pétrole issus des sables bitumineux de l’Alberta d’ici début 2015 pour leur exportation massive. 

Puisque la voie ferrée est de recours fédéral, les municipalités n’ont pas été consulté en ce qui concerne le passage d’une matière extrêmement explosive en plein cœur de leur centre-ville et ce sur des rails vétustes. De plus, le port de Belledune a déjà reçu l’autorisation du gouvernement du Nouveau-Brunswick depuis juillet et sera en fonction sous peu. On parle donc d’un projet bien plus proche de se réaliser que le port de Cacouna. Comment se fait-il que la majorité de la population ne soit toujours pas au courant alors que ces véritables bombes sur rails traverseront leur municipalité sous peu ? On parle de deux convois par jour pour la phase 1 et d’au moins trois fois plus pour la phase 3. Sans compter qu’ils devront revenir vide. Il y aurait donc un achalandage exessif sur les rails. On connaît le problème des fermiers dans l’ouest qui ne peuvent plus utiliser la voie ferrée pour acheminer leurs grains, doit-on le craindre aussi chez nous ? 

« Nous avons pu constater qu’une énorme quantité de wagons citernes circulent déjà. Ils traverseraient le témiscouata pour se rendre à la raffinerie de St-John au Nouveau-Brunswick. Difficile d’avoir de l’information la-dessus, ils ne s’en ventent pas trop. » S’indigne Émile Vigneault. « Comment est-ce qu’une municipalité peu se préparer à une éventuelle catastrophe si le projet reste dans l’ombre ? » Ajoute-t-il. Depuis Lac-Mégantic, plus d’une dizaine d’incidents semblables ont eu lieu, heureusement à l’extérieur des centre-ville. 

Si on compte les oléoducs et les trains, le plan de la compagnie est d’exporter le pétrole à coup de plus de 60 millions de litres par jour. Résultat : le pétrole des sables bitumineux est extrait et exporter à toute vitesse comme s’il s’agissait de se débarasser d’une infection contagieuse. Le Canada subit des dommages quasi irréparables pour ses forêts, son eau potable et pour la qualité de l’air. Sans compter les pertes possibles en vies humaines lors des futures explosions. On compte en moyenne une explosion au deux mois et le projet de Belledune n’est pas encore commencé. 

« Nous ne voulons pas participer au développement du pétrole le plus sale au monde. L’exportation se fait bloquer en Colombie-Britannique et aux Etats-Unis, la seule porte de sortie restante est vers l’est. C’est pourquoi ils nous bombardent de projets. Soyons prêt à leur faire face. » S’exclame Mélanie Tremblay. 

Le pétrole est une ressource non-renouvelable, que ferrons-nous une fois la ressource complètement épuisée et la planète complètement détruite ? 

 

Source: Bombe sur Rail

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