Chauffage au bois: Le CRE-Montréal appuie le nouveau projet de règlement

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Photo de Paul Vlaar – Wikipedia commons

Suite à l’annonce d’aujourd’hui sur l’adoption du «règlement concernant les appareils et les foyers permettant l’utilisation d’un combustible fossile», le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) se réjouit que cette deuxième étape importante soit sur le point d’être franchie. La qualité de l’air hivernale dans plusieurs quartiers à Montréal va s’en trouver améliorée sans aucun doute.

L’adoption en 2009 d’un premier règlement interdisant l’installation de nouveaux systèmes de chauffage au bois, à l’exception des granules de bois, du gaz naturel et du propane, sur le territoire de la ville de Montréal, constituait une mesure très importante pour mettre un frein à la dégradation de la qualité de l’air de Montréal en période hivernale. Bien sûr cela ne réglait pas le problème de la situation existante avec les quelques 85 000 systèmes en place.

Même si beaucoup ont encore du mal à y croire tant la pratique de brûler du bois est ancrée dans les mœurs, la pollution émise par la majorité des poêles à bois et des foyers en termes de particules fines est énorme puisqu’elle est équivalente en 9 heures de fonctionnement à 18 000 km de voiture parcourus. En n’autorisant que les poêles ultra-performants, qui existent d’ailleurs déjà sur le marché, ou en permettant le changement pour des modes de chauffage beaucoup moins polluants, il est possible de régler près de 90% du problème.

Pour Coralie Deny, directrice générale du CRE-Montréal, «avec ce règlement, Montréal prendra vraiment les choses en main. Les citoyens montréalais devront faire leur part, tout en ayant le choix de la technologie ou de simplement ne plus utiliser le foyer en place. C’est équitable pour tout le monde».

Il est indispensable que les poêles au bois très polluants actuellement utilisés en milieu urbain ne soient plus en service rapidement, il en va de la santé de la population. Bien sûr le CRE-Montréal reconnaît que l’on ne va pas éliminer toute la pollution atmosphérique à Montréal avec ce règlement, les industries et les véhicules automobiles, sources d’émission importantes, doivent aussi faire davantage leur part dans ce domaine. «La mesure d’interdiction en période d’avertissement de SMOG est très intéressante et devrait induire l’adoption d’une mesure aussi dans le secteur du transport automobile » d’ajouter madame Deny.

Finalement, le CRE-Montréal souhaite qu’une fois adopté par la ville de Montréal, ce règlement le soit également par l’agglomération de Montréal, car la pollution atmosphérique n’a pas de frontière et les villes liées sont confrontées elles-aussi à cette problématique.

 

Source: CRE Montréal

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