Les élus doivent protéger les bassins versants

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Par Marilou Brouillet


Crédit photo: Marilou Brouillet

Les élus ne sont pas suffisamment impliqués dans la gestion intégrée de l’eau par bassin versant au Québec. C’est un français, Daniel Marcovitch, politicien de renom de la ville de Paris et ancien président de l’Association française des EPTB (AFEPTB), qui est venu dire aux représentants du peuple qu’ils doivent faire davantage d’efforts pour la prise en compte des cours d’eau au Québec.

« En France, c’est tout le contraire. Ce sont les élus locaux qui dirigent l’équivalent de vos agences de bassins versants, soit les Établissements publics territoriaux de bassin (EPTB). […] Vos élus ne sont pas membre des agences, sauf à titre volontaire ou personnel. Conséquemment, vous devez vous battre pour trouver du financement alors qu’il s’agit d’infrastructures publiques. Il en va de l’intérêt public, même si certaines portions peuvent être en zones privées » affirme-t-il.

M. Marcovitch souligne que les EPTB ont un budget annuel variant entre 180 000 et 24 millions d’euros (environ 259 000 $ et 34,6 M $CAN) pour des projets variés visant à gérer les niveaux d’eau liés à l’exploitation des barrages ainsi qu’à régler les problèmes locaux comme la sécheresse, les inondations et la pollution des milieux naturels.

« À mon avis, c’est à la fois le Québec et la France qui devraient tendre vers un système de gestion mixte favorisant l’implication citoyenne et publique. Nous gagnerions ainsi à travailler ensemble pour accroître l’efficacité de la gestion de l’eau d’ici et d’ailleurs » propose Nicole DesRoches, présidente de l’Agence de bassin versant des 7 (ABV des 7).

Marie-Claude Leclerc, directrice générale du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) abonde dans le même sens que Mme DesRoches, mais soutient que le milieu municipal détient déjà suffisamment de responsabilités pour les budgets qui lui sont alloués.

« La France possède des sommes importantes pour gérer l’eau de son territoire grâce aux nombreuses taxes à cet égard. Nous n’avons pas cette capacité, mais l’approche de mixité pourrait être une avenue porteuse d’avenir pour nous » précise-t-elle.

 

Daniel Marcovitch était de passage cette semaine dans la région de l’Outaouais dans le cadre d’un projet de jumelage Québec-France entre l’ABV des 7 et l’Établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs. Pour en savoir davantage sur le projet de jumelage, contactez Marie-Pier Tremblay, Adjointe à la direction et Responsable des communications, à marie.pier@abv7.org

 

Source: GaïaPresse

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