Pour plus d’aires protégées au Québec: Nagoya +

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La Société pour la Nature et les Parcs section Québec et Nature Québec dévoilent aujourd'hui la campagne Nagoya+, pour que le Québec atteigne puis dépasse les objectifs de conservation fixés par la communauté internationale en octobre 2010 à Nagoya (Japon).

 

Atteindre et dépasser les objectifs de Nagoya

Parmi les objectifs adoptés à Nagoya par les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique, la création d'aires protégées est une mesure phare. Il est ainsi prévu que d'ici 2020, au moins 17 % des zones terrestres et d'eaux intérieures et 10 % des zones marines et côtières, soient conservées.

À mi-chemin dans l'atteinte de ces cibles, le Québec accuse un sérieux retard puisqu'il compte actuellement moins de 10 % d'aires protégées sur l'ensemble de son territoire. Aucune aire marine protégée n'existe actuellement dans le golfe du Saint-Laurent, aucune grande aire protégée n'a vu le jour en forêt boréale pour protéger le caribou forestier… Beaucoup de chemin reste à parcourir !

Avec la campagne Nagoya+, Nature Québec et la SNAP Québec demandent au gouvernement de réaffirmer son engagement à atteindre et dépasser les objectifs de Nagoya et à dévoiler son plan de match pour y parvenir. Au-delà de 2020, les deux organismes souhaitent également voir le gouvernement s’engager envers de nouvelles cibles de conservation à la hauteur de son patrimoine naturel exceptionnel : 25 % d'aires protégées sur l'ensemble du territoire d'ici 2025 et 20 % du milieu marin. À plus long terme, les deux organismes demandent au gouvernement de respecter l’engagement de protéger au moins 50 % du Nord québécois d'ici 2035.

 

Une responsabilité mondiale de faire plus

En vertu du décret 1668-92, le Québec est légalement responsable de la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique sur son territoire. Mais ce n’est pas tout :

« Les Québécois savent-ils que nous abritons 3 % de l'eau douce renouvelable de la planète? Que notre forêt boréale est un des trois derniers puits de carbone au monde? Nous avons pour ainsi dire le devoir moral d’en faire plus pour la conservation de la biodiversité » déclare Sophie Gallais, chargée de projet Aires protégées à Nature Québec.

« Le Québec revendique de faire « très bonne figure » en matière de conservation, notamment au travers duPartenariat mondial sur l'action locale et infranationale pour la biodiversité. Il est d’ailleurs l’hôte de la Convention sur la diversité biologique elle-même, dont le siège est situé à Montréal! Si on veut rester crédible sur la scène internationale, il nous faut au minimum atteindre les objectifs de Nagoya », fait valoir Alice de Swarte, chargée de projets en conservation et analyse politique à la SNAP Québec.

À quelques jours de l’ouverture du World Parks Congress, qui attirera l’attention internationale sur les avancées en matière de conservation au niveau mondial, aurons-nous des annonces gouvernementales qui montreront que le Québec est enfin prêt à endosser le rôle de leader international en conservation, qui lui revient… naturellement?

 

Source: Nature Québec

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