Soutien financier à l’agriculture – La Commission Robillard ignore la réalité rurale

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Photo de NightTree – Wikipedia  commons

La Commission Robillard est dans le champ en proposant d'abolir le Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), estime la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David.

« Cela démontre la profonde méconnaissance, sinon le mépris, des membres de cette commission à l'égard du monde agricole. Obliger les producteurs agricoles à assumer 100% des primes d'assurance revient à leur faire assumer 100% des risques, entraînant bon nombre d'eux vers la faillite, alors que de l'autre côté on leur demande de nourrir le Québec, déplore Mme David. C'est absurde de laisser croire que l'agriculture fonctionne comme n'importe quelle autre « business » et qu'une tomate ou une pomme ne sont que de simples biens de consommation comme un téléviseur ou une automobile. Si nous souhaitons la souveraineté alimentaire, alors qu'on l'assume collectivement en soutenant nos agriculteurs. »

Québec solidaire appuie sans réserve la motion de l'Opposition officielle qui vise à rejeter la recommandation de la Commission Robillard d'abolir le ASRA et à exiger du gouvernement qu'il s'engage à maintenir le budget de La Financière agricole du Québec au moins à son niveau actuel.

« Contrairement à ce que soutient le rapport de la commission Robillard, le soutien de l'État aux producteurs agricoles doit être revu et amélioré selon les recommandations de la Commission Pronovost. Celle-ci, en 2007, relevait plusieurs problèmes à l'ASRA, dont le fait que le programme actuel tend à favoriser des productions moins respectueuses de l'environnement, avantage indûment les grandes entreprises agricoles ou comporte des iniquités entre les productions elles-mêmes ou entre les régions également », rajoute la députée de Gouin.

Québec solidaire propose plutôt de réformer dans son ensemble le soutien financier de l'État aux producteurs agricoles. Québec solidaire avance à court terme, comme le faisait la Commission Pronovost, de resserrer la gestion du programme actuel et de l'élargir à l'ensemble des productions agricoles. À moyen terme, soit d'ici 10 ans, Françoise David souhaite que l'ASRA soit transformée en un programme universel et écoconditonnel qui considère les particularités de l'agriculture québécoise et qui incite les producteurs à faire la transition vers une agriculture écologique.

 

Source: Gouvernement du Québec

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