Dépôt d’un projet de loi visant la création d’un marché du carbone dans l’État de Washington

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Photo de Danilo Rizzuti – FreeDigitalPhotos

Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, M. David Heurtel, se réjouit de l'annonce faite aujourd'hui par le gouverneur de l'État de Washington, M. Jay Inslee, relativement au dépôt d'un projet de loi visant à créer un marché du carbone dans son État. L'adoption de ce projet de loi pourrait donner l'occasion à cet État de devenir le prochain partenaire à se joindre au marché du carbone lié du Québec et de la Californie.

« En choisissant d'attribuer un prix au carbone, l'État de Washington se joint à d'autres gouvernements infranationaux nord-américains qui ont décidé de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les changements climatiques. Le gouverneur Inslee a opté pour une solution efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) à moindre coût, qui allie développement économique et protection de l'environnement », a déclaré le ministre Heurtel.

Il s'agit d'un autre geste majeur posé par le gouverneur Inslee en matière de lutte contre les changements climatiques. Plus tôt cette année, celui-ci a également signé un décret annonçant une série de mesures pour réduire les émissions de GES et accélérer l'utilisation de technologies énergétiques sobres en carbone. Le dépôt du projet de loi visant à créer un marché du carbone illustre la volonté de cet État de répondre aux enjeux liés aux changements climatiques.

Le Québec recherche activement de nouveaux partenaires dans le but de maximiser la performance de son marché. Le SPEDE du Québec a été conçu avec beaucoup de flexibilité de façon à permettre sa liaison avec d'autres systèmes. Dans ce contexte, le 21 novembre dernier, le Québec et l'Ontario ont signé un protocole d'entente concernant des actions concertées en matière de lutte contre les changements climatiques, dans lequel ils ont pris l'engagement d'explorer l'utilisation des mécanismes de marché en Ontario, tels que ceux mis en œuvre par le Québec et la Californie. Le Québec s'est également joint à l'Ontario, à la Colombie-Britannique et à la Californie pour signer une déclaration commune qui réaffirmait leur engagement envers la lutte planétaire contre les changements climatiques.

Cette déclaration fait suite à la mise à jour économique du Québec dans le cadre de laquelle le gouvernement a annoncé des investissements de 350 millions de dollars dans des mesures spécifiques pour soutenir les PME dans leur transition vers un monde plus sobre en carbone. C'est grâce aux revenus issus du marché du carbone, par l'intermédiaire du Fonds vert, que ces investissements sont possibles.

C'est dans cet ordre d'idées que le ministre Heurtel avait rencontré, lors de la Semaine sur le climat, qui s'est tenue à New York en septembre dernier, un représentant du gouvernement de Washington. À cette occasion, le ministre lui avait fait valoir l'importance d'instaurer un prix carbone et d'intégrer les mécanismes de marché, tout en favorisant le développement économique durable au sein d'une économie mondiale concurrentielle. 

Lors de la 20e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se déroulait la semaine dernière à Lima, au Pérou, le ministre Heurtel a fait valoir le leadership du Québec dans la lutte contre les changements climatiques.

« Je tiens à offrir l'appui du Québec à l'État de Washington et à lui exprimer notre pleine et entière collaboration dans la démarche qu'il a entreprise. Ensemble, nous pouvons agir et innover, pas uniquement dans une perspective à court terme, mais avec une vision d'avenir, afin de bâtir durablement la société dans laquelle grandiront nos enfants », a conclu le ministre Heurtel.

Le Québec a lié son système de plafonnement et d'échange de droits d'émission (SPEDE) de GES à celui de la Californie le 1er janvier 2014, créant ainsi le plus vaste marché du carbone en Amérique du Nord et le premier à avoir été conçu et à être exploité par des États fédérés de pays différents. La totalité des revenus provenant du marché du carbone est versée au Fonds vert pour financer le Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques. Les revenus du Fonds vert, estimés à 3,3 milliards de dollars d'ici 2020, sont un puissant moteur de relance économique et de création d'emplois qui amélioreront de manière concrète la qualité de vie de la population.

 

Source: Gouvernement du Québec

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