Dilapider nos terres agricoles ou bâtir la souveraineté alimentaire?

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Photo de NightThree – Wikipedia commons

Les AmiEs de la Terre de Québec (ATQ) et le Collectif en écologie urbaine Craque-Bitume proposent à la Ville de Québec d’être visionnaire et de réconcilier urbanité et agriculture.

Devant l’entente intervenue entre les Sœurs de la Charité de Québec et la Fondation Famille Jules-Dallaire, à l’instar de citoyenNEs, d’autres groupes et d’agricultrices et agriculteurs, les ATQ et Craque-Bitume réitèrent leur opposition au changement de vocation de ces terres agricoles. Les deux organismes suggèrent plutôt que Québec innove en matière d’urbanisme, en mettant à profit de façon ambitieuse ses terres agricoles afin de devenir la première grande ville quasi-souveraine en termes alimentaires.

Pourquoi ne pas cultiver des paniers bio dans ces champs? y établir des tables urbano-champêtres gastronomiques? y faire fleurir l’agrotourisme ou des jardins collectifs accessibles en transport en commun? voire, y planter des forêts nourricières diversifiées, où les familles s’adonnent à l’auto-cueillette? Des projets qui pourraient être pensés en partenariat avec les écoles et facultés en agriculture, alimentation ou tourisme des environs, et en collaboration avec les chefFEs cuisinièrEs et autres partenaires du domaine alimentaire qui préconisent les produits du terroir.

« On n’a pas besoin de développement immobilier à cet endroit! À Québec, autour des principaux axes routiers, la Ville évalue que le potentiel de développement résidentiel est d’environ 30 000 unités d’habitation », rappelle Ariane Gagnon-Légaré, responsable des dossiers agriculture et alimentation aux ATQ.

« On ne peut banaliser ce changement de vocation », souligne Mathieu Boyd, chargé de projet en jardinage urbain à Craque-Bitume, « les terres agricoles urbaines sont précieuses, faisons preuve de créativité, utilisons-les de façon judicieuse! »

Avec une taxation raisonnable des terres agricoles et un plan de développement de la zone agricole qui vise la souveraineté alimentaire, nos éluEs peuvent choisir de dynamiser de manière originale toute une branche de l’économie locale. Et ce, avec pour avantages collatéraux une myriade de bénéfices sociaux, sanitaires et environnementaux : lutte aux îlots de chaleur et au déficit nature, réduction des gaz à effet de serre, fruits et légumes locaux, frais et abordables, etc. De fait, on note l’engouement populaire pour les marchés publics, l’agriculture soutenue par la communauté et le jardinage urbain.

 

Source: ATQ

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