Le caribou perd du terrain, notamment au Québec

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Pour la deuxième année consécutive, la SNAP(Société pour la Nature et les Parcs du Canada) publie son rapport sur les efforts des gouvernements ces douze derniers mois pour la conservation du caribou forestier à l’échelle canadienne. Au Québec, le rétablissement des populations de caribous forestiers n’a malheureusement pas avancé. Cette situation dépasse cependant le simple cas de cette espèce emblématique, et questionne sur l’avenir tout entier de notre forêt boréale et de l’industrie qui en dépend.
 

Un constat sans appel pour le caribou

L’an passé, nous insistions dans notre rapport sur la nécessité urgente de mettre en oeuvre les mesures du Plan de rétablissement du caribou forestier au Québec.« Malheureusement, on constate qu’en 2014, les mesures nécessaires n’ont pas été prises. Pire encore, des secteurs névralgiques pour le caribou sont actuellement à l’étude pour des coupes forestières », s’inquiète Pier-Olivier Boudreault, chargé de projets en conservation et foresterie à la SNAP Québec.
Le gouvernement a de surcroît suspendu jusqu’en avril 2015 l’équipe de rétablissement chargée du sort de cette espèce menacée.

Au Canada, les deux points positifs identifiés cette année sont la création d’une aire protégée d’environ 1000 km2 au Manitoba dans l’habitat du caribou, et l’inscription du caribou forestier sur la liste des espèces menacées des Territoires du Nord-Ouest.
 

2015, année d'action

Le rapport de la SNAP émet cinq recommandations basées sur la science, dont la concrétisation des projets à l’étude pour protéger l’habitat du caribou. Au Québec, le projet d’aire protégée de la Vallée de la rivière Broadback, revendiqué par le Gouvernement de la Nation Crie, constitue une excellente opportunité de protéger l’habitat du caribou, et parallèlement d’atteindre les objectifs que le gouvernement s’est fixé en termes d’aires protégées.

 « Établir de nouvelles aires protégées en milieu boréal s’inscrit dans un chantier plus large d’aménagement durable des forêts, commente M. Boudreault.  C’est cette approche qui, selon nous, permettra de concilier emploi et foresterie au Québec, en utilisant notamment le certificat FSC comme outil pour conquérir de nouveaux marchés. »

Des signes encourageants en ce sens sont d’ailleurs à noter pour le dernier trimestre 2014: certaines propositions amenées par le Chantier sur la production de boisreprésentent un premier pas intéressant vers une foresterie durable, pensée pour les générations futures.

La SNAP Québec exhorte les acteurs concernés à se mobiliser collectivement autour de cet enjeu en 2015.

> Pour télécharger le rapport complet, cliquez ici

 

Source: SNAP

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