Les maires demandent une accélération des actions de protection de l’eau potable face aux algues toxiques

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Lors de leur réunion de mi-année tenue à la Johnson Foundation at Wingspread, à Racine, au Wisconsin, les maires membres du conseil d’administration de l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent (l’Alliance) ont demandé une accélération des actions de protection de l’eau potable face aux algues toxiques. L’Alliance s’adressera au premier ministre Stephen Harper, au président Barack Obama, au gouverneur de l’Ohio, John Kasich, au gouverneur de l’Indiana, Mike Pence, au gouverneur du Michigan, Rick Snyder, à la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne et au premier ministre du Québec, Philippe Couillard afin de les inciter à former une alliance stratégique entre les gouvernements afin de tracer le chemin à suivre pour protéger l’eau.

« En tant que maires des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent, nous ne voulons pas être forcés de fermer le robinet de nos réseaux de distribution d’eau potable, comme le maire de Toledo, D. Michael Collins, a dû le faire en août dernier » a déclaré M. John Dickert, maire de Racine et président de l’Alliance. « Nous devons travailler ensemble sur ce problème avant qu’il affecte nos familles et nos enfants » a-t-il ajouté.

Reconnaissant l’importance de travailler en étroite collaboration avec le monde agricole pour réduire l’écoulement d’éléments nutritifs, M. Randy Hope, maire de Chatham-Kent (Ontario) et membre du conseil d’administration de l’Alliance, a ajouté : « L’agriculture est une partie importante de l’économie et de notre mode de vie dans toute la région et les maires de l’Alliance sont prêts à discuter avec les agriculteurs pour trouver des moyens de travailler ensemble pour solutionner ce problème.»

D’importants progrès ont eu lieu dans le dossier des efflorescences algales au Québec au cours des dernières années. M. Denis Lapointe, maire de Salaberry-de-Valleyfield et membre du conseil d’administration de l’Alliance, a dit : « Nous faisons partie d’un phénoménal bassin d’eau douce et nous sommes prêts à partager notre expérience et nos idées pour aider à régler le problème. »

Tous les paliers de gouvernements et le monde agricole ont déjà consenti beaucoup d’efforts dans ce dossier, mais la crise de Toledo a démontré le besoin d’un plus grand sentiment d’urgence et d’une meilleure intégration des efforts. L’alliance stratégique proposée sera un catalyseur d’action pour : 1) Instaurer des normes et un protocole pour gérer la présence de bactéries toxiques dans l’eau potable, 2) Accélérer l’implantation de limites d’écoulement de phosphore dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent et 3) Accélérer la prise d’actions immédiates pour réduire les charges en éléments nutritifs.

L'Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacsentre le Canada et les États-Unis mandate des concentrations et des charges cibles, des allocations de phosphore dans le lac Érié d’ici 2016 et des plans d’atteinte des cibles d’ici 2018. La Commission mixte internationale (CMI) a publié le Rapport de priorité de l’écosystème du lac Érié en août 2013 contenant des actions spécifiques et des objectifs de réduction de phosphore. En outre, l'État de l'Ohio a créé le Groupe de travail du lac Érié en Ohio, qui a dévoilé une série de recommandations en novembre 2013. La Commission des Grands Lacs a également appelé à la formation d'un groupe de travail récemment pour remédier à ce problème. Nonobstant ces efforts à long terme, les maires demandent des actions immédiates et des réductions concrètes des charges de phosphore.

En ce qui concerne le problème de bactéries toxiques, telle que la microcystine, dans l'eau potable, USEPA planche présentement sur un avis sanitaire et Santé Canada travaille à mettre à jour les lignes directrices au Canada. L'Alliance est ravie que ces travaux aillent de l’avant et aimerait voir une décision finale avant l'été 2015. En outre, les gouvernements locaux et les services publics d'eau doivent être consultés dans le développement de ces avis afin qu’ils puissent se conformer aux méthodes d’échantillonnage, de suivi et d’analyse ainsi qu’aux stratégies de traitement et aux protocoles de réponse en cas d’urgence.         

L’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent  est une coalition binationale de 114 maires et autres élus locaux travaillant activement avec les autorités fédérales, provinciales, d’États, des Premières Nations et autres parties prenantes le développement durable économique, social et environnemental de la plus grande source d’eau douce de surface au monde. 

 

Source: Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent

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