Pipeline TransCanada et ONE: Documents anglais et commissaires de Calgary

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Photo de Sanao – Wikipedia commons

Non seulement les 30 000 pages d’études de l’Office National de l’Énergie (ONE) ne seront pas traduites en français, mais la loi constitutive de l’ONE oblige même ces commissaires à habiter à Calgary, Alberta. De plus, la majorité des membres, dont son président, proviennent de l’Alberta ou y a travaillé à long terme. Pourtant, ils décideront du passage sur notre territoire de 1,1 million de barils de pétrole.

“Dans ce projet, dont pourtant 700 km traverseront le Québec, non seulement avons-nous l’insulte de ne pas avoir droit à une vraie étude environnementale sur les impacts, mais nous subissons aussi l’odieux d’être soumis à des décisions provenant de commissaires qui ne connaissent pas le Québec, avec des études que nous ne pouvons pas lire”, a déclaré Daniel Green, chef adjoint du Parti Vert du Canada, QUÉBEC.

“Nous rejetons donc l’autorité de l’ONE de décider seul du passage ou non de ce pipeline sur notre territoire. Nos fleuves, rivières et notre eau potable sont menacées par ce projet. Nous exigeons une véritable étude environnementale menée conjointement par le BAPE québecois et l’Agence canadienne d’évaluation évironnementale fédérale, comme cela se faisait auparavant. Et que tous les Québécois puissent lire les études dans leur langue. À moins de cela, il n’y a aucune acceptation éclairée possible, nous nageons en plein colonialisme primaire”, a ajouté Daniel Green.

La Loi constitutive de l’ONE (National Energy Board Act (R.S.C., 1985, c. N-7) PART I) stipule en effet que “(5) Each member,other than a member appointed under subsection 4(1), shall, during his term of office,(a) reside in, or within a reasonable commuting distance of, Calgary, Alberta (…) “.

Le projet de pipeline TransCanada prévoit un oléoduc transcanadien  d’une capacité de 1,1 million de barils par jour partant d’Hardisty, Alberta jusqu’à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick. Deux terminaux marins d’exportation de pétrole, un au Québec et l’autre au  Nouveau-Brunswick sont également prévus. Ce projet menace des centaines de cours d’eau au Québec ainsi que le golfe et estuaire du Saint-Laurent et les eaux côtières de l’Est du pays.  

 

Source: Parti vert du Canada

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