DOSSIER SPÉCIAL – Victoriaville, la «ville-modèle»

0

Par Justine Montminy

 

Crédit Photo: Benoît Meunier- Flickr

Si la Ville de Montréal tarde à mettre sur pied un système de récolte du compost efficace, Victoriaville s’illustre en parallèle en matière de collecte de matières résiduelles. GaïaPresse s’est entretenu à ce sujet avec le maire de Victoriaville, Alain Rayes.

Considéré comme «avant-gardiste», Victoriaville est aujourd’hui un exemple en matière de compostage et de réduction des déchets envoyés aux sites d’enfouissement.

La municipalité a implanté son premier projet pilote de «bac-brun» en 1998.

«C’était un projet d’envergure à l’époque, mais le projet a connu un franc succès. Victoriaville a une population de 45 000 habitants, nous sommes loin d’être un petit village donc, c’est la preuve que la récolte du compost peut fonctionner dans toutes les municipalités», explique le maire Alain Rayes.

Alain Rayes attribue le succès de la récolte des matières putrescibles à la sensibilisation de la population de Victoriaville.

«Dès qu’on propose un nouveau projet en environnement, la population est toujours partante. On fait aussi de la sensibilisation aux différents enjeux environnementaux en milieu scolaire», ajoute le maire.

Selon lui, l’environnement est au cœur même de la culture de la ville.

La récolte du compost ne se limite pas qu’aux domiciles des citoyens, Victoriaville s’assure de la récupération et du compostage sur les lieux publics lors d’événements ainsi qu’en milieu scolaire. 

 

Responsabilité politique

Alain Rayes est d’avis que l’environnement devrait être un point central en politique.

«Les politiciens ont la responsabilité sociale de faire de l’environnement un enjeu mondial. Je ne comprends pas pourquoi il a encore des villes qui tardent à implanter le compost» critique-t-il.

Avec les matières compostables recueillies au courant de l’année, Victoriaville remet annuellement quatre sacs de compost gratuits par foyer. «C’est une façon de redonner à la collectivité», soutient Alain Rayes.

Pour contrer les odeurs reliées au compost, la Ville offre deux fois par année le service de lavage des bacs bruns servant au compostage, avec de l’eau non potable.

 

Une initiative payante

Alain Rayes indique que les sites d’enfouissement de déchets entrainent une production de méthane et des émissions de gaz à effet de serre importants dans l’atmosphère, en plus de coûter cher aux municipalités.

Le gouvernement du Québec offre plusieurs programmes de subventions et un soutien financier aux municipalités qui traitent les matières organiques par voie de biométhanisation ou de compostage.

Victoriaville obtient ainsi près d’un million de dollars par année.

«Moins on jette, moins ça coûte cher! C’est payant de faire du compost», conclut Alain Rayes.  
 

Apprenez-en plus sur le compostage dans notre dossier spécial Consommation Responsable.

 

Source: GaïaPresse

Partager.

Répondre