Quelles places pour l’auto dans la ville durable?

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Photo de Guillaume Goyette – Flickr

Le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) tient à souligner la mobilisation d’un grand nombre d’acteurs montréalais pour des alternatives à l’usage traditionnel de l’automobile en milieu urbain en lien avec le stationnement, lors du colloque et de la conférence qu’il a organisés et qui ont réuni près de 350 participants. Des experts de plusieurs domaines ont souligné la nécessité de mieux connaître cet élément clé de la mobilité qu’est le stationnement. Cela a permis de souligner les solutions d’optimisation et de remplacement de certains espaces, notamment au profit de véhicules en libre-service ou de terrasses publiques. Les innovations que représentent le jalonnement dynamique, l’indemnité stationnement ou le partage de stationnement et d’automobiles se sont montrées prometteuses.

 

Développer de meilleures connaissances

Des professeurs et chercheurs de l’École polytechnique de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal et du Groupe de recherche appliquée en macroécologie ont souligné l’importance de disposer de données fiables et mises à jour régulièrement. Les municipalités et les entreprises auraient en effet tout intérêt à améliorer leurs connaissances de l’offre en stationnement mais aussi de l’impact de cette offre en termes de coûts économiques, sociaux et environnementaux. Le portrait-diagnostic de la Ville de Montréal est donc très attendu. Dans cette perspective de mieux s’informer pour mieux gérer, les plans de déplacements des entreprises sont des solutions à préconiser plus systématiquement.

 

S’inspirer de ce qui se fait de mieux avec l’exemple de San Francisco

L’approche intégrée de la ville de San Francisco est exemplaire et a permis d’éclairer le débat à venir sur la politique de stationnement et d’autopartage de Montréal. De 2012 à 2014, le trafic automobile au centre-ville de San Francisco a diminué de 30% grâce à une politique de stationnement visionnaire. Timothy Papandreou, directeur de l’Agence municipale de transport de San Francisco a montré que de multiples alternatives à la construction de stationnement existent, telles que la modulation des tarifs selon l’achalandage dans la journée, l’amélioration du transport collectif, l’autopartage et les véhicules en libre-service.

 

Remplacer des stationnements dans des secteurs stratégiques

S'inspirant du manuel des Parklets de San Francisco « Pavement to Parks », le CRE-Montréal et l'Association du design urbain du Québec annoncent une collaboration pour élaborer un guide qui facilitera le déploiement sur rue d’un plus grand nombre de terrasses commerciales ou publiques («placotoirs») dans les quartiers montréalais, en lieu et place d’espaces de stationnement.

 

Mettre la ville intelligente au service du développement durable

De nombreux élus étaient présents, dont le responsable des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal qui a prononcé un discours allant dans le sens des meilleures innovations pour améliorer la place de la voiture en ville. Des membres de l’opposition ont aussi participé à l’événement et rappelé que le stationnement et l’autopartage sont très importants pour Montréal. Pour leur part, lors de leurs interventions, des fournisseurs de services tels qu’IBM, Communauto et Car2Go ont insisté sur l’adoption rapide de mesures intégrées, à grand déploiement, pour diminuer l’impact de la voiture traditionnelle en milieu urbain.

L'événement est organisé en collaboration avec le Forum URBA 2015, et est rendu possible gràce à notre partenaire or, Communauto, à notre partenaire argent, Stationnement de Montréal, et à notre partenaire bronze, Car2Go.

 

Source: CRE Montréal

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