DOSSIER ALTERNATIVES ÉNERGÉTIQUES: Une économie ralentie et une surabondance de l’offre cause la baisse du prix du pétrole

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Par Catherine Bernard

 

Photo de anankkml FreeDigitalphotos

Le ralentissement économique qui sévit au niveau mondial est le principal facteur expliquant les bas prix actuel du baril de pétrole brut, qui varient autour de 50 $ depuis septembre 2014.

La croissance économique de la Chine a chuté de 10 % à 7 %, une baisse que l’on retrouve aussi ailleurs, entre autres en Russie et dans plusieurs pays européens.

La demande pour les matières premières, incluant le pétrole, se fait plus rare étant données ces circonstances, selon l’économiste spécialisé en énergie à l'Université d'Ottawa,Jean-Thomas Bernard. 

Une situation qui s’apparente à celle de la crise économique de 2008. La valeur du pétrole brut avait alors baissé jusqu’à 40 $, un prix extrêmement bas pour le marché qui venait de connaître une hausse atteignant 147 $ quelques mois auparavant.

Le prix du pétrole, malgré qu’il soit souvent instable, tourne habituellement autour de 100 $ le baril.

Dans ces situations économiques difficiles, les pays producteurs de pétrole se retrouvent avec un excès d’offre comparé à une demande en baisse. Une logique économique à laquelle les producteurs sont familiers.

Cependant, la baisse du prix actuelle est surprenante. « On s’était habitué à un prix élevé du pétrole et il a chuté à un moment où on a cru qu’il aurait pu augmenter », explique le professeur spécialisé dans les questions énergétiques.

Le marché était censé augmenter à cause des troubles dans certaines régions productrices de pétrole, comme l’Irak, la Libye, l’Ukraine et la Russie. L’économiste affirme qu’une région en conflit influe habituellement sur le cours du pétrole, ce qui n’est présentement pas le cas.

La baisse du prix du pétrole est « favorable pour les pays qui sont importateur net et mauvaise pour les exportateurs nets », affirme l’économiste. En étant un pays exportateur, le Canada ne sortira pas vainqueur de cette crise du marché de l’or noir.

 

Mettre fin à la surabondance

Un autre facteur de la chute du prix du pétrole est la surabondance du pétrole de schiste qui inonde le marché intérieur américain depuis 2012. Une production supplémentaire qui ne s’est pas réduite avec l’instabilité récente du marché.

De leur côté, l’Arabie Saoudite et les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) n’aident pas non plus à renverser la situation économique du marché international.

Lors d’une conférence sur la sécurité énergétique à Berlin au début du mois de mars, le ministre du pétrole de l’Arabie Saoudite, Ali al-Naïmi, a annoncé la décision de son pays et celle de l’OPEP, dont il est le chef de file, de ne pas réduire leur production de pétrole en 2015.

 

Alors que les États-Unis et l’Arabie Saoudite se tiennent tête, aucun ne réduit sa production de pétrole qui aiderait à rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande.

Consultez notre dossier spécial Alternatives Énergétiques

 

Source: GaïaPresse

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