Des mesures pour le développement social et la protection de l’environnent

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À l'occasion du dévoilement du Plan Nord à l'horizon 2035, le plan d'action 2015-2020, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, ainsi que plusieurs ministres du gouvernement,  ont procédé à différentes annonces économiques, sociales et environnementales liées au développement du Nord québécois.

 

Soutien au développement du gaz naturel

Le gaz naturel pourrait représenter un choix énergétique économique pour les entreprises énergivores comme les minières. La disponibilité du gaz naturel dans le territoire du Plan Nord serait un avantage compétitif important, qui permettrait d'attirer de nouveaux investissements. De plus, l'accès au gaz naturel constituerait un avantage pour certaines communautés qui ne sont pas reliées au réseau de distribution gazier et qui doivent se tourner vers le diesel et le mazout pour combler leurs besoins. Pour soutenir le développement de la filière du gaz naturel liquéfié (GNL), le gouvernement a mis en place des mesures concrètes.

« Depuis notre arrivée au gouvernement, par des mesures très concrètes, nous avons pavé la voie pour que le Plan Nord soit intégré dans un plan économique de grande envergure qui permettra à tout le Québec de reprendre son élan. La déduction pour l'amortissement accéléré pour les biens utilisés dans le procédé de liquéfaction du gaz naturel en est un bon exemple. Cette mesure nous aidera à faire du Plan Nord un projet de développement durable dont les bénéfices économiques et écologiques profiteront à la fois aux régions nordiques, à nos PME et à tous les Québécois » a rappelé le ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, à l'Allègement réglementaire et au Développement économique régional, Jean-Denis Girard.

 

Investissements en éducation

Une des facettes les plus importantes du développement social dans lequel le gouvernement entend intervenir est l'éducation. Le Plan Nord prévoit des mesures pour favoriser la persévérance et la réussite scolaire, de même que l'obtention d'une première qualification par un maximum de personnes, tant chez les jeunes que chez les adultes.

« Nous avons confirmé des investissements de 100 M$ pour la formation des populations autochtones. Un premier projet a été annoncé l'automne dernier, soit la construction par la Commission scolaire crie d'une école primaire à Wemindji, ainsi que vingt logements pour offrir un hébergement de qualité au personnel provenant de l'extérieur de la région. Avec ces investissements, nous voulons donner aux élèves le meilleur cadre possible pour faciliter leur parcours scolaire», a déclaré le ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Blais.

 

Nouvelles places en services de garde à contribution réduite

La ministre de la Famille, ministre responsable des Aînés et ministre responsable de la Lutte contre l'intimidation, Francine Charbonneau, a annoncé 20 projets qui totalisent plus de 800 places à contribution réduite qui seront réalisés entre 2015 et 2021. Ces places seront développées dans les régions de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec ainsi que dans les communautés autochtones de ces régions.

« L'établissement d'un service de garde subventionné attirera et gardera des travailleurs et leurs familles sur le territoire du Plan Nord. L'accès à des services de garde éducatifs devient ainsi un levier économique majeur. Il contribue aussi à la pleine participation des femmes au marché de l'emploi. Avec la création de nouvelles places sur le territoire du Plan Nord, les familles vont bénéficier davantage de services destinés à leur besoins, accessibles et de qualité. Voilà une façon concrète de développer le territoire nordique québécois et d'apporter du soutien aux communautés », a-t-elle déclarée.

 

Protection de l'environnement et de la biodiversité

Dans le cadre du Plan Nord, le gouvernement entend consacrer, d'ici 2035, 50 % du territoire à des fins autres qu'industrielles, de même qu'à la protection de l'environnement et à la sauvegarde de la biodiversité. La préservation de cette riche diversité biologique du Nord se fera d'abord par l'atteinte d'une cible de 20 % d'aires protégées strictes d'ici 2020, dont au moins 12 % seront situés en forêt boréale.

« Je suis très heureux de vous annoncer, en partenariat avec l'Administration régionale Kativik et la Société Makivik, que le gouvernement protégera la rivière Kovik ainsi qu'une immense partie de son bassin versant. Ce projet d'aire protégée est un modèle de concertation et de conciliation des intérêts socioculturels et notamment du maintien des modes de vie traditionnels autochtones ; des enjeux environnementaux et économiques dont notre gouvernement est particulièrement fier. Il s'inscrit précisément dans l'esprit de partenariat et de concertation que nous désirons mettre de l'avant dans la mise en œuvre du Plan Nord. Ensemble, nous pouvons développer le Québec de façon responsable et dans le respect de nos objectifs de lutte contre les changements climatiques afin d'assurer une qualité de vie à nos enfants », a indiqué le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel.

 

Création d'un parc national et valorisation de la biomasse forestière

Une des façons que le gouvernement préconise pour atteindre son objectif de protection du territoire est la mise en place de parcs nationaux. À cet effet, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, a annoncé la création prochaine du parc national Ulittaniujalik.

« L'objectif principal de la création de ce parc est de protéger un échantillon représentatif du Plateau de la rivière George. Cela signifie qu'aucune exploitation commerciale des ressources ne sera permise dans ce parc. Par ailleurs, je suis fier de mentionnner que des représentants des communautés inuites de Kangiqsualujjuaq, de Kuujjuaq et de la communauté naskapie de Kawawachikamach ont été associés à toutes les étapes menant à la création du parc », a déclaré le ministre.

Il a également souligné qu'une enveloppe de 5 millions de dollars a été confiée au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour développer le potentiel de la biomasse forestière en territoire nordique. « La biomasse a le potentiel d'être utilisée pour remplacer des combustibles fossiles, et présente des perspectives d'avenir importantes au Québec. Il va donc de soi qu'elle s'inscrive dans un projet d'envergure comme le Plan Nord », a-t-il noté.

 

Stratégie touristique québécoise au nord du 49e parallèle

Le tourisme est un élément important du développement économique dans le cadre du Plan Nord. Pour développer ce potentiel, le gouvernement a lancé en novembre 2011 la Stratégie touristique québécoise au nord du 49e parallèle. La ministre du Tourisme, Dominique Vien, a rappelé les grandes lignes de cette stratégie.

« La concurrence internationale est vive et les clientèles sont à la recherche d'expériences inusitées. Les régions nordiques du Québec présentent un fort potentiel pour attirer ces voyageurs en quête d'une destination qui sort de l'ordinaire. Ce vaste territoire recèle de trésors à découvrir : le Mont d'Iberville, qui est le plus haut sommet du Québec avec ses 1646 mètres, le cratère des Pingaluit, d'un diamètre de 3,4 km, qui contient une eau d'une pureté exceptionnelle, et le lac Mistassini, qui est le plus grand lac naturel du Québec. À ces paysages à couper le souffle s'ajoute une faune diversifiée: ours polaires, rorquals bleus, bœufs musqués ou encore les caribous. C'est également une destination où la culture est riche avec les communautés innues, cries, naskapies et inuites. Tout comme les objectifs du Plan Nord, la Stratégie touristique québécoise au nord du 49e parallèle utilise l'approche du développement durable qui sera présente dans tous les aspects et les choix stratégiques de développement et de promotion. Cela se fera notamment en maximisant les retombées économiques, sociales, et environnementales pour les populations nordiques », a expliqué la ministre.

 

Construction de logements au Nunavik

Les besoins particuliers du Nunavik requièrent une intervention ciblée. C'est pourquoi le gouvernement se préoccupe de la qualité de vie et de l'accès à des conditions de logement adéquates pour les habitants du Nunavik, notamment pour les personnes qui ont des besoins particuliers, par exemple les aînés qui sont en perte d'autonomie, les personnes vivant avec un handicap et les personnes à faible revenu. Pour cette raison, le ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, Pierre Moreau, a annoncé la construction de 90 logements additionnels au Nunavik.

« 70 de ces logements seront des logements sociaux dont la construction sera coordonnée par la Société d'habitation du Québec et ses partenaires inuits. Les 20 unités d'habitation additionnelles pourront être construites grâce au Programme favorisant l'accession à la propriété et la rénovation résidentielle dans la région Kativik. Parmi les 70 logements sociaux, dont la construction débutera en 2016, 10 seront construits selon une formule bigénérationnelle. Cette formule permettra à des personnes âgées de rester physiquement près de leur famille par l'ajout d'une annexe à certains des logements qui doivent être construits. Enfin, le gouvernement du Québec offrira également son soutien a un projet-pilote de 18 logements locatifs privés dont la construction s'amorcera en 2016 », a-t-il annoncé.

Il a ajouté que le volet Plan Nord du Programme d'infrastructures Québec-Municipalités est doté d'une enveloppe de 200 M$ pour la réalisation de projets municipaux d'infrastructure relativement à l'eau potable, au traitement des eaux usées et au développement économique. Ce programme d'aide financière permettra aux municipalités faisant partie du territoire du Plan Nord de réaliser des projets d'infrastructure pour répondre aux besoins de développement prioritaires, engendrés par son déploiement. 

« En relançant le Plan Nord, nous poursuivons notre démarche pour assurer le développement harmonieux et durable du Nord québécois. Avec notre version actualisée, nous mettrons en valeur le potentiel économique du Nord au profit de l'ensemble du Québec, nous assurerons le mieux-être des populations locales et autochtones en plus de protéger l'environnement et de conserver la biodiversité de ce vaste territoire », a conclu le premier ministre.

 

Source: Gouvernement du Québec

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