Les célébrités à la rescousse du vélo en libre service

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Par Mame Diarra Senghor


Source: https://montreal.bixi.com/

Une trentaine de personnalités se mobilisent pour relancer le système de vélo en libre service de Montréal. Dans l'objectif d'attirer davantage de montréalais à pédaler, des personnalités comme le maire Denis Coderre, Amélie Kretz, Milk&Bone, ont créé des vélos haut en couleurs qu'ils ont testé autour de l'hôtel de Ville. Malgré cette volonté de rejoindre plus de cyclistes, les 460 stations Bixi se concentrent encore sur des territoires bien définis de l'île.

 

Selon le plan d'affaires 2015-2019 émis par la ville et Bixi, « la satisfaction de la clientèle, l’efficience opérationnelle et la rentabilité économique des opérations invitent à concentrer les services dans les zones de grande demande effective ou potentielle, de façon à tirer le meilleur bénéfice de chaque équipe ». Cette concentration volontaire de points d'ancrage peut décourager de potentiels utilisateurs qui devraient parcourir de longues distances pour prendre ou déposer un vélo. Selon le bilan de fin de saison Bixi 2014, leur réseau s'étend sur 95 kilomètres carré. L'île de Montréal s'étend, quant à elle, sur à peu près 483 kilomètres carré. Après une année 2014 tumultueuse durant laquelle Bixi était au centre de tracas financiers, la ville de Montréal s'est engagé à faire des versements annuels de 3 millions de dollars, et ce jusqu'en 2019. « Avec ce nouveau plan d'affaires sur cinq ans, on va maintenir la flotte actuelle et le nombre de stations déjà existantes. Une expansion n'est pas possible en ce moment car nous devons respecter notre budget », explique Bérengère Thériault du service des communications de Bixi. « Ce n'est plus vraiment une décision qui nous revient. S'il y a une volonté politique d'étendre les stations Bixi, ça devra être évalué par la ville », ajoute t-elle.

 

Un autre facteur qui semblerait freiner les montréalais est l'obligation d'utiliser une carte de crédit pour l'emprunt d'un vélo. Selon Mathieu Séguin, porte-parole de la Coalition Vélo de Montréal, une solution à ce problème pourrait être le jumelage de Bixi et de la Société de transport de Montréal. « Si idéalement tout pouvait passer sur la carte OPUS, le système serait simplifié pour les moins fortunés ou les immigrants qui ne possèdent pas toujours de carte de crédit », propose t-il. Des craintes qui ne sont étrangères à Bixi. « On est au courant de cela. Voilà pourquoi cette année, le dépôt de sécurité est passé de 250 dollars à 100 dollars. Il faut noter que par rapport à d'autres villes du monde qui ont le même système, nous avons très peu de vélos volés. C'est quelque chose qu'on aimerait continuer », affirme Madame Thériault.

 

Dans cet effort de se rendre encore plus accessible aux habitants et visiteurs, le réseau de vélo Bixi a revu ses tarifs à la baisse. L'aller simple est à 2,75 dollars et une nouvelle formule a vu le jour : l'abonnement de demi saison à 55 dollars. Cette nouvelle saison pourrait donc servir de nouveau départ. « On regarde vers l'avenir. On a quand même réussi à finir l'an passé avec 33 000 membres. Nous souhaitons rendre Bixi accessible à tout le monde», se réjouit Bérengère Thériault.  

 

Source: GaïaPresse

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