Le transport en commun 2.0

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Par Mame Diarra Senghor

 

Avec la diversification des moyens de transports, il est nécessaire d'opérer un changement dans le comportement des usagers. Ce changement passe par une simplification du réseau et plus d'assistance. «Le futur se trouve dans la mobilité multimodale. On peut jouer avec de nouveaux outils pour développer des comportements plus intelligents et plus durables », pense Frédéric Roulland, ingénieur de recherche au centre de recherche européen de Xerox.

 

Pour faciliter ce transport multimodal, le chercheur préconise l'utilisation plus intelligente des technologies dont on dispose déjà. Ainsi depuis trois ans déjà, dans la ville de Los Angeles, des capteurs ont été installés pour détecter les stationnements libres dans la ville. «Une application mobile va ensuite alerter les automobilistes des places de parking libres et de la tarification de chaque place», explique Frédéric Roulland. Effectivement dans cette métropole, les conducteurs doivent souvent circuler en rond dans l'espoir qu'une place de stationnement se libère. Une perte de temps qui se traduit également par une forte émission de CO₂. «Une nouvelle politique de tarification s'est également mis en place pour inciter les gens à se garer différemment. Les prix sont plus élevés dans les endroits les plus convoités», ajoute le chercheur.

De la même façon, l'ingénieur imagine une application intelligente qui permettrait de planifier facilement ses déplacements, d'être assisté pendant le trajet et de pouvoir payer facilement avec le logiciel. «Cette application requerra le minimum d'effort pour les usagers. Ils pourront planifier leur trajet en combinant différents modes de transports comme le métro, la location de voiture ou encore une navette spéciale. Tous ces moyens de mobilité seraient harmonisés et facile à enchaîner», visualise l'ingénieur.

 

Pour une ville comme Montréal, cette transformation pourrait commencer par la collecte de données qui seraient ensuite interprétées par le gouvernement. Un algorithme intelligent recenserait, par exemple, le nombre de vélos partagés chaque matin au centre ville. Grâce à cette information, la mairie pourrait déterminer le nombre de vélos à mettre à disponibilité dans chaque quartier. «Ce sont des projets très concrets. D'ici la fin 2015, on souhaite finaliser nos tests pour une telle plateforme. Les villes auront ensuite le  choix d'investir ou non dans celle-ci», prévoit Frédéric Roulland. L'utilisation des données collectées ne sera pas exclusivement réservée aux autorités locales. Les citoyens pourront aussi en bénéficier. Chaque utilisateur de vélos ou de voitures partagés pourra suivre sa consommation d'énergie, son empreinte écologique ou encore connaître le niveau de pollution actuelle de sa ville. 

 

Source: GaïaPresse

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