Conservation de la nature Canada bénéficie d’un coup de pouce d’un organisme américain pour la sauvegarde de territoires transfrontaliers

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Dans le cadre d’une initiative binationale sans précédent, deux organismes d’envergure en conservation, Open Space Institute (OSI) et Conservation de la nature Canada (CNC), unissent leurs forces pour la sauvegarde de la faune, de la flore, et de la qualité de l’eau, au Canada et aux États-Unis. 

OSI offre à CNC un financement de 82 000 $ US afin de contribuer à la protection de 157 hectares pour deux propriétés, soit une située au Québec et une autre à la frontière du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Cette généreuse contribution provient plus spécifiquement de l’OSI Transborder Fund, l’unique source de financement privé vouée à la protection de terres transfrontalières dans le nord-est américain. 

Ce territoire clé, essentiel à la protection de larges corridors pour la faune dans les Appalaches nordiques, se situe dans la plus vaste forêt de feuillus du monde. Les corridors jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement en eau en plus de permettre à la faune et la flore de mieux s’adapter aux changements climatiques. 

Les deux projets de conservation en question : 

 Au Québec, OSI offre 56 000 $ US pour l’acquisition d’une propriété de 108 hectares située sur le mont Burnt, à la frontière du Vermont. Ces terres font partie d’une forêt de 6 070 hectares encore intacte et cruciale à la survie de l’ours noir, du martin-pêcheur, de la loutre de rivière et d’autres animaux qui se déplacent entre les monts Sutton et les montagnes Vertes du nord du Vermont. Également, les cours d’eau traversant la propriété se déversent dans la rivière Missisquoi, dont le bassin versant couvre un territoire partagé entre le Québec et les États américains du Vermont et de New York. 

 

 Avec un financement de 26 000 $ US, l’OSI contribue également à l’achat d’un territoire de 49 hectares longeant le détroit de Northumberland, sur l’isthme de Chignectou. Aire de connectivité prioritaire, cette étroite bande de terre relie la Nouvelle-Écosse au Nouveau-Brunswick et constitue un corridor essentiel au déplacement d un grand nombre d’espèces, dont le lynx roux, l’ours, le lynx du Canada et l’orignal. Précisons que ces deux dernières espèces sont en voie de disparition. Ludiquement nommé « The Moose Sex Project » (projet « Pour les amours des orignaux »), le plan de conservation dirigé par CNC dans la région permet d’établir et de consolider un corridor faunique protégé pour les grands mammifères. 

 

« Les citoyens vivant sur l’isthme ou dans le sud du Québec ne savent peut-être pas que ces projets locaux font partie intégrante d’un plan de connectivité beaucoup plus vaste. » souligne John Lounds, président et chef de la direction de CNC. « Lorsque des organismes américains comme l’OSI investissent dans la protection de terres d’ici, cela permet aux gens de mieux comprendre l’envergure de pareils projets. » 

Jusqu’à présent, CNC a pu assurer la protection de près de 1 000 hectares en terres privées sur l’isthme de Chignectou, dont plus de 405 hectares acquis grâce au soutien de l’OSI Transborder Fund. Au Québec, environ 28 000 hectares ont été protégés en milieu privé dans les montagnes Vertes et les montagnes Blanches, incluant plus de 7 000 hectares conservés grâce à l’aide fournie par l’OSI. 

En se basant sur une planification stratégique et sur la recherche scientifique, l’OSI a pu, au cours des 6 dernières années, engager 2 millions $ US à des projets de conservation transfrontaliers établis avec CNC et d’autres partenaires, et ce, par l’intermédiaire du Transborder Land Protection Fund. Aujourd’hui, l’OSI est sur la bonne voie avec un potentiel de conservation de 22 000 hectares au Canada et aux États-Unis. 

Le Transborder Land Protection Fund de l’Open Space Institute a été créé grâce à la vision et au soutien de la Partridge Foundation, afin d’encourager les groupes et les organismes à penser différemment et au-delà de leurs propres frontières lorsqu’il s’agit d’investir dans la nature. 

« Pour l’OSI et nos partenaires, adopter une stratégie sûre et travailler au-delà des frontières est essentiel » affirme Peter Howell, vice-président exécutif pour les programmes Conservation Capital de l’OSI. « Nous devons travailler dès maintenant à la conservation des derniers sites naturels, et ce, des deux côtés de la frontière. Pour les animaux qui fréquentent ces territoires et s’abreuvent de ses eaux, nos frontières politiques n’existent pas. » 

 

Source: CNC

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