Dépôt du projet de loi 49 sur la gestion conjointe des hydrocarbures dans le golfe Saint-Laurent

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Le maire et président d’agglomération des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, réagit au dépôt du projet de lois miroirs sur la gestion conjointe des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent par le ministre Pierre Arcand.

Le maire des Îles est surpris de constater qu’avant même que les recommandations issues du processus d’évaluation environnementale stratégique (ÉES) ne soient publiées, le gouvernement du Québec s’empresse de faire un pas de plus vers l’ouverture de l’exploitation du pétrole dans le golfe du Saint-Laurent. Le maire s’inquiète notamment du fait que Québec impose un plafond à la responsabilité financière des entreprises pétrolières et que le projet de loi implique l’adoption de certaines normes fédérales connues pour être trop souples en matière de protection environnementale. En outre, le Livre vert du gouvernement du Québec déposé jeudi dernier prévoit un assouplissement des autorisations environnementales québécoises, chose préoccupante dans le contexte du développement de la filière hydrocarbure.

De plus, dans sa synthèse des connaissances et plan d’acquisition de connaissances additionnelles publiée ce printemps, le gouvernement énonce que « les meilleures pratiques en milieu marin devront faire l’objet d’une attention particulière, dans le contexte où les gouvernements québécois et fédéral présenteront prochainement des lois miroirs sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent et où le bilan des connaissances a permis de constater des lacunes importantes à cet égard. Cette acquisition de connaissances supplémentaires sur les plans technique et environnemental devra tenir compte de l’écosystème particulier du Golfe ainsi que des forts courants et des glaces saisonnières qui caractérisent les voies fluviales et maritimes du Québec ».

Dans ce contexte, le maire Lapierre appelle à la prudence. « Si l’annonce de l’implantation d’un Centre d’intervention d’urgence en mer aux Îles-de-la-Madeleine est une bonne nouvelle en soit, la mise en place d’une telle expertise sur le territoire ne pourra pas suppléer à l’acquisition de connaissances sur la communauté biologique aquatique, sur l’altération des hydrocarbures en présence de glaces, ni à l’obtention de l’acceptabilité sociale de tels projets énergétiques. La mise en place d’un Centre d’intervention s’avère déjà nécessaire alors que le trafic pétrolier dans le Golfe pourrait doubler, voire tripler, dans la prochaine décennie », de déclarer le maire et président d’agglomération Jonathan Lapierre.

Jonathan Lapierre invite le gouvernement du Québec à éviter la hâte dans le développement de la filière pétrolière dans le Golfe alors que les experts s’entendent pour dire que des lacunes majeures subsistent dans cette industrie.

 

Source: UMQ

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