Ligne 9B d’Enbridge: l’ONÉ doit exiger davantage de tests hydrostatiques

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Les citoyens et citoyennes de la Coalition vigilance oléoducs (CoVO) sont déçu.e.s de l’annonce de l’Office national de l’énergie (ONÉ) d’exiger des tests hydrostatiques exclusivement sur trois tronçons de la Ligne 9B plutôt que sur l’ensemble de la canalisation, y compris surtout sous la rivière des Outaouais et dans Vaudreuil-Soulages où des anomalies observées lors d’excavations n’ont pas été détectées par les méthodes utilisées par Enbridge. Selon un rapport de l’expert Richard Kuperwick, ces tests hydrostatiques demeurent le moyen le plus fiable de vérifier l’intégrité de l’oléoduc avant son inversion; selon cet expert l’oléoduc présente 90% de risques de ruptures au cours des cinq premières années d’exploitation. 

La CoVO reconnaît l’ouverture dont fait preuve l’ONÉ pour encadrer davantage la compagnie Enbridge. Toutefois, les trois exigences émises par l’ONÉ ne nous rassurent pas; elles constituent, à nos yeux, une tentative visant à apaiser l’opposition grandissante de la population face à l’inversion de la ligne 9B. D’ailleurs, l’ONÉ n’a toujours pas obligé Enbridge à respecter une des exigences émises à la suite des audiences publiques concernant l’installation de vannes de sécurité à une distance minimale de chaque côté des cours d’eau. 

« Nous nous demandons réellement à quoi serviront les inspections visuelles quand le système de détection automatique actuel ne détecte pas les fuites de moins de 588 litres/minute », s’inquiète Donald Farmer, citoyen de Vaudreuil-Soulanges. Enbridge n’est même pas tenu de rapporter les fuites de moins de 1 500 L. » 

«À notre avis, il n’appartient pas à Enbridge d’effectuer elle-même les inspections requises. Nous ne croyons pas que de nouvelles ‘vérifications spécialisées’ réalisées par la compagnie nous renseigneront sur l’état réel de l’oléoduc » affirme Georges Karpat de Montréal. 

Les enjeux rattachés à la mise en service de ce pipeline dépassent largement les seuls aspects techniques. Ils englobent les questions des changements climatiques et de la santé publique. La production de ce pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta émet des quantités faramineuses de GES; son raffinage rejettera également une quantité accrue de particules qui affecteront notre système respiratoire; la qualité de l’air de Montréal, déjà passablement mauvaise, s’en trouvera affectée. 

«Nous devons donc de toute urgence diminuer notre dépendance aux énergies fossiles et entreprendre une transition vers les énergies renouvelables», conclut Réal Bergeron de Mercier-Est. 

 

Source: Coalition vigilance oléoducs

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