Près d’une centaine de cyclistes de la région de Québec roulent pour le Climat, la Justice et la Transition énergétique

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Le 4 juillet dernier, près d’une centaine de citoyens et de familles ont enfourché leur vélo pour joindre leurs voix à celles de communautés de partout au Canada afin d’exiger de la part des décideurs des mesures concrètes en faveur du climat, de la justice et de la transition énergétique, pour montrer que nous valons plus que le pétrole sale des sables bitumineux. La centaine de cyclistes opposés à l’exploitation et au transport de ce pétrole que ce soit par pipeline, bateau ou train, a défilé le long du majestueux fleuve Saint-Laurent jusqu’au Quai des Cageux pour un pique-nique festif et engagé afin de se rappeler le rôle culturel, environnemental, économique et historique du fleuve et de l’importance de le protéger des menaces qui pèsent sur ce fragile écosystème dues aux transport des hydrocarbures non conventionnels. Les cyclistes ont ensuite repris la route pour traverser le pont de Québec, symbolisant le tracé projeté du projet Énergie Est et poursuivi leur randonné sur les berges du côté de Lévis.

 

«Aujourd'hui, en longeant le fleuve Saint-Laurent sur nos vélos, on peut réaliser concrètement tout ce qui est mis en jeu avec le transport du pétrole issu des sables bitumineux» commente Christian Simard, directeur général de Nature Québec. «Nous sommes tout près d'une importante prise d'eau potable de la Ville de Québec. Qui plus  est, avec son pipeline, Énergie Est veut traverser 11 rivières à risque élevé de glissement de terrain dont les rivières Batiscan, Portneuf et Etchemin tout près d'ici, et même le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Saint-Augustin-de-Desmaures. En cas de rupture du pipeline ou de catastrophe maritime, c'est l'habitat de milliers d'espèces, insectes, larves, poissons, oiseaux,  mammifères et ultimement l’humain, qui est menacé».

 

Une fuite de pétrole extrait des sables bitumineux dans le Saint-Laurent aurait aussi des conséquences irréparables, notamment pour les milliers d’emplois qui en dépendent. «À l'heure actuelle, notre Saint-Laurent est plus que jamais en danger car réduit à son plus simple état de voie navigable pour le transport maritime par ceux qui seraient censés le protéger. Mais ce fleuve symbolise avant tout  notre histoire et de notre identité. Depuis des siècles, il nous abreuve, nous nourrit, nous divertit, nous émeut. Sommes-nous véritablement obligés de prendre le risque de perdre tout cela pour le seul profit d'une industrie qui n’appartient plus au 21e siècle, qui occasionne des dégâts à long terme et mets l’humanité en péril? Nous, les Québécois, valons mieux que le pétrole sale de l'Alberta. Plus que jamais, nous sommes prêts pour une transition énergétique, respectueuse de l'environnement et axée sur la justice sociale. Ne sacrifions pas le Fleuve sur le sacro saint autel de l’économie.» a lancé Anne-Céline Guyon, porte-parole et coordonnatrice du mouvement Stop oléoduc. «L’exploitation des sables bitumineux est contradictoire avec la lutte aux dérèglements climatiques et la population de Québec a conscience de la nécessité de laisser ce pétrole là où il est … dans le sol ! Or, aujourd’hui, aucun des leaders politiques au Québec et au Canada n’a de véritable plan pour lutter contre les changements climatiques. Plus que jamais c’est aux citoyens de faire pression pour que les futures décisions prises par nos leaders soient à la hauteur du défi que représentent ces dérèglements pour l’humanité.  Le Canada et le Québec doivent impérativement entamer la voie d’une transition économique juste, fondée sur les énergies renouvelables, la justice sociale, qui profitera aux Québécois et Canadiens et non aux grands pollueurs.»

 

Cette mobilisation fait suite à la Marche Action Climat du 11 avril et démontre encore une fois que les gens de la grande région de Québec se mobilisent de plus en plus contre les sables bitumineux au même titre que de nombreux Canadiens. La société civile canadienne est unie dans cette lutte. Ainsi, la mobilisation Nous > Pétrole sale émane d’une coalition diverse et puissante formée de groupes syndicaux représentants les travailleurs du pétrole de l’Alberta, les Premières Nations touchées par les projets d’extraction et de transport de pétrole sale, les comités citoyens, les groupes environnementaux, les groupes œuvrant pour la justice sociale et les droits des migrants, les associations religieuses et groupes confessionnels, les scientifiques, les étudiants et plusieurs autres qui ont marché également pour le Climat, la Justice et la Transition dans les rues de Toronto le dimanche 5 juillet.

 

Source: Mouvement citoyen Stop Oléoduc Capitale-Nationale

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