Protection de la trame bleue du Grand Montréal

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Selon une étude originale réalisée par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke et de l’Université du Québec en Outaouais pour le compte de la Fondation David Suzuki, chaque ménage Québécois serait disposé à verser entre 0,11 $ et 15,39 $ pour améliorer différentes caractéristiques environnementales de la trame bleue du Grand Montréal, soit l’ensemble du réseau hydrographique de la région, pour un total de plus de 50 millions $. 

 

Pour Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, « l’étude démontre que les citoyens sont prêts à investir collectivement pour améliorer la qualité de leur environnement et des services que leur procurent des écosystèmes en santé ». Sans surprise, l’amélioration de la qualité de l’eau est le service pour lequel les citoyens sont disposés à payer le montant le plus élevé. « La qualité de l’eau constitue un lien direct entre la santé humaine et celle des écosystèmes. Les Québécois comprennent qu’un investissement dans la protection des écosystèmes aquatiques est un investissement dans leur propre santé », a-t-il conclu.

 

Selon Jérôme Dupras, professeur au Département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, coauteur de l’étude, membre du Cercle scientifique David Suzuki et bassiste pour Les Cowboys Fringants, « les résultats montrent une forte demande sociale pour l’amélioration de leur environnement. Les valeurs que nous avons trouvées devraient être incluses dans les processus de prise de décision sur l’aménagement du territoire ». 

 

Les services écologiques étudiés par les chercheurs sont multiples et divers : « Nous avons étudié la valorisation du grand public pour la biodiversité, la qualité de l’eau, les activités récréotouristiques, la séquestration du carbone et la qualité des paysages entre autres », note Thomas Poder, chercheur au CRCHUS, professeur associé au Département d’économique de l’Université de Sherbrooke et auteur principal de l’étude.

 

En utilisant des techniques économétriques novatrices, les chercheurs ont donc déterminé les valeurs monétaires que l’ensemble des ménages québécois accorde à l’amélioration de chacun de ces biens et services écosystémiques de la Ceinture et Trame Bleue du Grand Montréal. L’amélioration d’une unité de la biodiversité, de la qualité de l’eau et du stockage du carbone sont ainsi respectivement évalués à 1,6 million de dollars, plus de 18 millions de dollars et plus de 0,1 million de dollars. 

 

Concernant l’amélioration des autres attributs, celle des activités récréatives est évaluée par les ménages québécois à près de 12 millions de dollars, à plus de 5,5 millions de dollars pour la qualité du paysage et à près de 14,5 millions de dollars pour la sensibilisation et la mobilisation des populations.

 

Concernant les applications concrètes des résultats de cette étude, ils permettront non seulement de donner une valeur monétaire à toute amélioration ou dégradation des écosystèmes aquatiques de la Ceinture et Trame Bleue du Grand Montréal, mais aussi de valoriser les différents projets de réhabilitation des écosystèmes du site, au regard des améliorations qu’ils permettront. De plus, ils contribuent à sensibiliser la population et les décideurs à l’importance économique et sociale que représente un environnement sain.

 

Le rapport a été dévoilé aujourd’hui dans le cadre de la campagne « Le Saint-Laurent : Notre fleuve vivant » de la Fondation David Suzuki, une initiative pluriannuelle qui a pour but de sensibiliser les citoyens à l’importance de protéger et de se réapproprier le fleuve Saint-Laurent, source d’eau potable pour près de la moitié des Québécois, y compris la moitié des résidents du Grand Montréal.

 

Pour lire le rapport : http://bit.ly/1Ip0Vl6

 

Pour plus d’information sur la campagne « Le Saint-Laurent : Notre fleuve vivant » : www.davidsuzuki.org/fr/st-laurent

 

Source: Fondation David Suzuki

 

 

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