L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) félicite la ville de Montréal pour son projet de règlement qui autorisera dorénavant l’utilisation d’un combustible solide, notamment le bois, et soumettra les nouveaux appareils de chauffage à une nouvelle norme d’émission de particules, à 2,5gr/h. Celle-ci est ambitieuse et n’existe encore nulle part au Canada.
La qualité de l’air à Montréal est une problématique importante et le chauffage au bois contribue à la formation de smog hivernal. Toutefois, les faits ont démontré que l’interdiction pure et simple du chauffage au bois n’est pas une solution au problème. Certains propriétaires refusent de se départir de leur appareil de chauffage pour différentes raisons dont la sécurité de chauffage. La crise du verglas, bien qu’elle remonte à plus de 15 ans, reste encore présente dans l’esprit des gens qui ont été touchés. Donc cette nouvelle règlementation qui devrait contribuer à diminuer de plus de 90% les émissions de particules fines produites par ces appareils, est un ajustement responsable qui tient compte des besoins de la population tout en protégeant la qualité de l’air et la santé des gens.
L’AQLPA est d’avis cependant qu’une nouvelle règlementation n’est pas suffisante et doit être accompagnée d’un programme d’incitatifs qui permette à la population de changer leur vieille installation. Une campagne d’éducation sur l’utilisation d’un combustible solide est également nécessaire, parce que derrière ces nouvelles technologies de chauffage, il y encore le facteur humain. L’utilisateur d’un appareil de chauffage au bois doit aussi développer de bonnes pratiques de chauffage.
« Rappelons qu’en 2012-2014, l’AQLPA a mis en place avec succès un programme de retrait et de remplacement de vieux appareils de chauffage au bois. Le programme Changez d’air! a mené au remplacement ou au retrait de 5686 appareils polluants. Plus de 475 municipalités du Québec avaient alors adhéré au programme. Une deuxième édition de Changez d’air! est présentement en élaboration et il serait possible de le déployer sur le territoire de Montréal pour aider les ménages à se conformer à cette règlementation » conclut Bernard Roy, directeur général.
Source: AQLPA
