18 % moins de déchets depuis 2004 dans l’arrondissement de Saint-Laurent

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Dix ans après le virage environnemental adopté par le conseil de Saint-Laurent, le maire, Alan DeSousa, se réjouit des résultats annoncés dans le bilan du Plan de gestion des matières résiduelles 2004-2014 présenté lors de la séance du conseil du 1er septembre dernier. « Alors que la population laurentienne a fait un bond de 28 % en 10 ans, dépassant les 100 000 habitants, le tonnage des matières destinées à l’enfouissement a diminué de 18 %. C’est un exploit majeur. » a-t-il précisé.

 

Au début des années 2000, la majorité des matières résiduelles résidentielles prenait le chemin de l’enfouissement. De plus, les municipalités étaient tenues de respecter la politique gouvernementale, qui visait une réduction des matières enfouies tout en favorisant le réemploi et le recyclage. Les hausses importantes des coûts d’enfouissement des matières représentaient également un défi. Devant cette situation, le conseil de Saint-Laurent s’est donné comme objectif de trouver des moyens pour réduire la quantité de déchets produits et augmenter le volume des matières valorisées.

 

Des solutions innovantes

Grâce à l’approche de 3RV (réduction à la source, réemploi, recyclage et valorisation), les déchets devenaient désormais des ressources potentielles. C’est donc dans cette optique que l’arrondissement a multiplié les initiatives pour faciliter et encourager la participation citoyenne.

 

L’une des premières actions proposées par Saint-Laurent en 2006 a été d’implanter la collecte robotisée des déchets au moyen de bacs roulants. Tout en présentant plusieurs avantages, comme le traitement plus hygiénique des déchets, l’élimination des odeurs, la propreté et l’homogénéité visuelle de l’environnement, les bacs ont permis de diminuer la quantité de sacs mis au chemin et de réduire le nombre de collectes, en passant de deux par semaine à une seule.

 

« Cette première étape a été cruciale dans notre plan en proposant un changement complet de paradigme. Nous avons travaillé de concert avec la population pour adapter notre offre de services en conséquence et répondre aux besoins exprimés par les résidents », rappelle M. Desousa.

 

La même année, la collecte des matières recyclables a été étendue dans les immeubles de 9 logements et plus ainsi que dans les industries, commerces et institutions (ICI). Puis, en 2010,  Saint-Laurent en collaboration avec la Ville de Montréal a distribué des bacs roulants pour les matières recyclables en remplacement des bacs bleus de 64 litres. Aujourd’hui, l’ensemble des immeubles résidentiels est desservi par cette collecte.

 

Poursuivant sur sa lancée, Saint-Laurent a modifié en 2007 la collecte des résidus domestiques dangereux (RDD) afin de permettre le dépôt de matières supplémentaires comme les pneus, le matériel informatique et électronique et les vêtements. L’année suivante, commençait la collecte des résidus verts avec sacs en papier, comprenant les sapins de Noël, les résidus de jardinage, les feuilles mortes et les branches. Puis en 2011, une collecte séparée de branches d’arbres feuillus a été ajoutée pour ralentir la propagation de l’agrile du frêne.

 

Enfin, une entente conclue en 2010 avec l’entreprise Mélimax permet depuis de ramasser les résidus encombrants valorisables comme les meubles, les matelas et les électroménagers. Étendu aux immeubles de 9 logements et plus en avril 2015, ce service rend possible la récupération des matières premières des objets ramassés.

 

Des résultats concrets

À la suite de l’implantation de chacune de ces collectes, les résultats ont été rapidement au rendez-vous. En dix ans, l’augmentation du tonnage des matières résiduelles recueillies à Saint-Laurent a été de 4,5 %. Une très faible variation considérant la croissance démographique du territoire de 28 %, passant de 78 000 habitants en 2004 à plus de 100 000 en 2014.

 

Parallèlement, la collecte des matières recyclables a connu une augmentation importante de volume . Depuis 2004, le tonnage des matières recyclables a enregistré une hausse exceptionnelle de 145 %, avec 6365 tonnes de matières recyclables en 2014 alors que le volume n’était que de 2602 tonnes en 2004.

 

Encouragés par la distribution gratuite de sacs de papier pour la collecte des feuilles et autres résidus verts, les résidents de Saint-Laurent ont participé activement comme en témoigne l’augmentation de 21 % entre 2006 et 2014, passant de 1834 à 2210 tonnes.

 

En comparant ces données à celles de l’agglomération de Montréal, Saint-Laurent fait très bonne figure. Depuis 2010, la population laurentienne produit moins de déchets que la moyenne montréalaise. Quant aux matières recyclables, la tendance est à la hausse et le taux de récupération dépasse 50 % depuis 2010. « Notre priorité a toujours été d’encourager la population à appliquer le principe de 3RV. Nous observons aujourd’hui l’efficacité de cette approche avec des chiffres assez significatifs », mentionne le maire de Saint-Laurent.

 

« On le voit, Saint-Laurent n’a pas lésiné sur la diversité des façons d’améliorer sa performance en ce qui concerne la récupération des matières. Nous souhaitions également freiner les coûts reliés à l’enfouissement des déchets, qui sont beaucoup plus élevés que pour leur valorisation. De plus, la pénurie de sites d’enfouissement dans les prochaines années nous préoccupait énormément », explique le maire de Saint-Laurent. Cette année, nous poursuivons nos efforts en offrant une collecte des matières organiques, laquelle inclura les résidus de table. À l’heure actuelle, ces matières représentent environ la moitié des déchets domestiques enfouis. Nous comptons sur l’habituelle participation des résidents de Saint-Laurent pour faire de ce projet un succès. »

 

Une collecte des matières organiques

Dès l’automne, Saint-Laurent offrira un nouveau service de collecte des matières organiques (résidus verts et résidus alimentaires mélangés) aux quelque 20 000 immeubles résidentiels de 4 logements et moins. Les résidences concernées recevront gratuitement un bac brun lequel sera vidé une fois par semaine. Puisque les résidus alimentaires ne seront plus déposés dans le bac noir, la fréquence de la collecte des déchets passera à une fois aux deux semaines.

 

« Nous sommes heureux d’offrir aux résidents une option écologique pour se défaire des résidus de table qui, autrement, seraient enfouis. En choisissant de les valoriser, nous participons activement à la protection de l’environnement. Il faut agir localement pour espérer des impacts à grande échelle », conclut le maire DeSousa.

 

Source: Ville de Montréal

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